La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977 et célébrée dans de nombreux pays à travers le monde le 08 mars, est une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Généralement marquée par de nombreux événements et manifestations à travers le monde, elle est toujours organisée autour d’un thème. « L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable » était le thème de 2022. Pour l’année 2023, l’ONU Femmes a défini le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Mais au-delà des grands discours et autre habillement, quels sont les attentes des femmes à l’issue de la célébration de cette année. Certaines se sont confiées à nous.
Kouamé Solange, 27 ans et mère d’un enfant :
« Il faut prolonger les congés de maternité »
Les droits pour lesquels nos devancières luttent sont déjà à saluer. Mais les droits qui me tiennent à cœur sont : les congés de maternité à prolonger de trois (3) mois. Soit six (6) mois de congés de maternité payés bien sûr et l’instauration de crèche dans les entreprises.
Marie Octave Dago, 32 ans, mariée sans enfant :
« Que le ministère de la Femme assiste les femmes hospitalisées »
Pour moi, le 08 mars est une journée où les droits de la femme sont mis en avant. C’est le lieu de rappeler à la société que la femme n’est pas que génitrice ou femme au foyer. Aussi attirer l’attention sur la mortalité maternelle. Trop de femme meurent en donnant la vie. Certains nouveaux nés aussi. C’est pourquoi je souhaite que ce jour, le ministère de la Femme et de l’enfant fasse le tour des hôpitaux afin de rendre visite aux femmes malades, handicapées et à celles qui viennent d’accoucher afin de leur apporter leur soutien moral.
Sandrine, 28 ans, célibataire :
« Ce 8 mars, ces femmes doivent marcher et se faire entendre »
La Journée internationale des droits de la femme, loin d’être une fête où l’on doit célébrer la femme, est une journée de lutte pour moi. Au lieu de s’acheter des pagnes et de faire coudre des modèles particuliers, les femmes doivent perpétuer cette lutte de génération en génération. Ce 8 mars, les femmes doivent marcher dans les rues et se faire entendre. Il est tant que nos droits soient respectés. Les femmes sont capables de bien plus que ce qu’on veut leur attribuer. Il faut surtout intensifier les sanctions et les sensibilisations sur les violences basées sur le genre. C’est le lieu de tirer la sonnette d’alarme et dire stop aux violences faites aux femmes.
Atté Nadège, 18 ans, fiancée :
« Le 8 mars ce n’est pas porter le pagne où est inscrit 8 mars »
Le 8 mars, c’est le jour idéal pour la femme de crier son ras-le-bol. Dénoncer tout ce qu’elle subit et réclamer ce qui lui revient de droit. Combien de femme comprennent l’objectif de cette journée. Beaucoup prennent cela comme une fête en leur honneur. Chaque année, il y a des pagnes qui sont en vente. Pour moi le 8 mars ce n’est pas porter le pagne où est inscrit ‘’ 8 mars’’. A l’issue de cette journée, j’aimerais que la femme soit entendue dans le couple comme dans la société. Être à mesure d’occuper des postes de responsabilité dans les entreprises.
Fabienne, âgée de 31 ans :
« J’aurai bien voulu que cela soit mis dans le programme scolaire »
Pour moi, le 8 mars, c’est une journée pendant laquelle les droits de la femme sont mises en avant. Lors de cette journée, les femmes sont valorisées. J’aurais bien voulu que cela soit mis dans le programme scolaire. Je sais que le 8 mars a été décrété dans le but de reconnaître que les femmes peuvent occuper les mêmes postes que les hommes, mais vu qu’on n’en parle pas suffisamment, les gens pensent que c’est une journée où les femmes ne doivent rien faire.
Rappelons que, Clara Zetkin, enseignante, journaliste et femme politique allemande, est la réelle instigatrice de la Journée internationale des droits de la femme.
Grace Djazé