La coopération japonaise et ONU Femmes en Côte d’Ivoire ont procédé au lancement du projet pour répondre à la crise humanitaire dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Le projet a pour thème « Répondre aux besoins urgents des femmes et des jeunes filles affectées par la crise humanitaire dans le nord de la côte d’Ivoire et assurer leur pleine participation à la réponse humanitaire ». Selon ONU Femmes, la crise humanitaire dans les pays situés au nord de la Côte d’Ivoire a enregistré un grand nombre de demandeurs d’asile. Ceux-ci fuient les troubles dans la région du Sahel précisément au Burkina Faso. C’est le lundi 29 avril 2024, à Abidjan, que le Bureau des Nations-Unies pour la femme (ONU Femmes) en Côte d’Ivoire et la coopération japonaise ont procédé au lancement de ce projet.
La ministre des Affaires étrangères du Japon, Yôko Kamikawa, était aux côtés de la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Belmonde Dogo, représentant la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré. Etaient aussi présentes des autorités préfectorales et administratives.
En fait la réalité est frappante sur le terrain. On est passé de 4000 demandeurs d’asile de la période d’octobre 2022 à avril 2023, à plus de 40 000. Et, plus de 50% de ces demandeurs d’asile sont des femmes et jeunes filles. Une situation qui interpelle.
Le projet a eu le soutien financier du gouvernement japonais. Le projet est prévu pour une durée de douze mois. Il va permettre de « renforcer la sensibilité au genre dans la réponse humanitaire en comblant les lacunes dans l’accès à l’aide humanitaire pour les femmes et les filles, tout en garantissant leur participation significative à la réponse », a déclaré la représentante résidente d’ONU Femmes. Avant de saluer le soutien du Japon.
La ministre japonaise des Affaires étrangères, Yôko Kamikawa, a exprimé « son respect pour les efforts du gouvernement ivoirien pour accueillir dans les meilleures conditions ces réfugiés. Vu que l’instabilité dans la région du Sahel continue de se prolonger, le Japon soutien les efforts de la Côte d’Ivoire qui met l’accent sur la démocratie et l’Etat de droit et qui contribue à la paix et à l’acceptabilité régionale ».
Pour rappel, le Bureau de l’ONU Femmes en Côte d’Ivoire a démarré ses activités en 2007, dans le cadre d’un projet conjoint soutenu par le PNUD et la Norvège. Le bureau a d’abord soutenu des approches partenariales de renforcement institutionnel et de développement de capacités en faveur du leadership et de la participation féminine pour accompagner la participation des femmes dans le processus électoral. L’ONU Femmes a reçu son accréditation officielle en Côte d’Ivoire en mai 2013, suivie en février 2014 de la signature d’un accord de siège avec l’Etat de Côte d’Ivoire.
Et depuis le 10 janvier 2024 la Côte d’Ivoire assure la vice-présidence du Bureau exécutif d’ONU Femmes.
SF