Aoua Keita est décédée en 1980, à l'âge de 67 ans.

Contrairement aux célébrations du 8 mars, la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) suscite moins d’engouement dans le monde. Pourtant, elle est instituée depuis 1962 et vise à améliorer les conditions de vie de la femme africaine.

Selon le site ‘’femmesjuristes’’, la JIFA est née par la militante et première femme députée malienne à Dar Es Salam, Aoua Keita.

Attachée à faire progresser les droits des femmes, cette femme première députée du Mali, participe notamment à l’élaboration du Code malien du mariage et de la tutelle, faisant avancer les droits des femmes. Elle instaure cette Journée internationale de la femme africaine (Jifa), reconnue le 31 juillet 1962 par l’ONU. Ensuite, elle a été officiellement consacrée le 31 juillet 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes à Dakar.

La vie d’Aoua Keïta racontée par elle-même dans un ouvrage, qu’elle publie en 1975 remporte, l’année suivante, en 1976, le prix littéraire de l’Afrique noire. L’initiatrice de la Jifa est décédée en 1980, à l’âge de 67 ans.

Mais cette Journée reste gravée dans le marbre. Elle est célébrée le 31 juillet de chaque année afin d’améliorer les conditions de vie de la femme africaine et de promouvoir son émancipation.

La petite histoire

Après les indépendances, les femmes africaines avaient décidé de conjuguer leurs forces, et de travailler en synergie. Pour se faire, elles se sont rencontrées à Dar Es Salam au Tanganyika, actuelle Tanzanie, le 31 juillet 1962. De cette rencontre est née la première organisation de femmes africaines dénommée « la Conférence des Femmes Africaines », devenue plus tard « l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF).

Selon Mariatou Koné, qui s’est exprimée le 28 juillet 2017, « cette célébration offre l’occasion d’avoir une pensée pour les pionnières du panafricanisme, symboles de la liberté, de l’égalité de la justice et de l’émancipation du continent ».  La ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant  et de la Solidarité d’alors affirmait dans son discours en prélude de ladite journée que « la journée permettra de prendre conscience des acquis, mais aussi des défis à relever pour la promotion de la femme ».

Cette journée à faible participation permettrait pourtant « de maintenir perpétuellement allumée cette flamme de l’engagement, du dévouement et du leadership des femmes et des filles africaines, afin qu’elles puissent relever tous les défis que la promotion et la défense de leurs droits sur le continent leur imposent ».

MK

Ajoutez votre commentaire