Dans cette deuxième partie, le maire de Jacqueville, Joachim Beugré, nous parle de sa vision en matière de sport et ses ambitions pour les jeunes et sa commune…
Quel est le but recherché par le maire à mettre en place une équipe de football ?
Ce que nous sommes en train de mettre en place, fait partir d’un grand projet de la mairie. J’ai deux priorités. La première c’est de développer l’industrie touristique. Nous sommes en passe de réussir. Parce que nous avons créé l’environnement. Aujourd’hui plusieurs investisseurs viennent et s’installent dans ce domaine touristique. Les hôtels poussent de partout. La seconde priorité c’est d’aider les jeunes avec l’industrie du sport. Ce n’est pas simplement qu’une équipe de football que nous mettons en place, c’est une véritable industrie que nous sommes en train de mettre en place. Il y a le club et il y a l’académie qui va former ces jeunes footballeurs en partenariat avec un club allemand. Dans ce projet également nous avons pensé au social avec nos partenaires. Vous remarquerez que sur 100 jeunes que vous formez à devenir footballeur, au bout du compte, il y a certainement entre 3 et 5 qui deviennent véritablement des footballeurs. Et les 95 autres qu’est-ce qu’ils deviennent ? Nous avons réfléchi et décidé de travailler en parfaite collaboration avec le lycée professionnel de Jacqueville. Ce lycée forme des jeunes en mécanique, en soudure et de nombreuses autres filières. Donc, il est question pour nous que ces jeunes que nous avons dans notre académie, aient une formation de l’école générale mais qu’ils aient des tranches horaires pour apprendre des métiers et se former. La mairie, l’académie et nos partenaires allemands vont financer ces formations. Si le destin de l’enfant, au bout du compte, n’est pas dans le football. Il aura alors appris un métier. Nous allons l’aider à s’installer. Quand les jeunes brillent dans le football, ils vont dans d’autres championnats mieux professionnels et mieux rémunérés. Surtout en Europe. Cette transaction à l’internationale, c’est beaucoup d’argent ! Si par la grâce de Dieu une telle transaction se fait, nous prévoyons prendre une partie pour installer ceux qui ont appris des métiers mais qui n’ont pas eu la chance de devenir footballeurs.
Parlons du ‘’Projet vert’’ que vous avez eu avec ces petits véhicules qui n’existent pratiquement plus ?
Je suis content que vous évoquez cette question. Parce qu’en 2013, lorsque je venais à Jacqueville, il n’y avait pas de transport inter urbain. Ce sont de vieux taxi-brousse qui prenaient les gens de la ville pour aller dans les villages. Or, en ville, toutes les courses se faisaient à pied. Quand je vois des touristes nationaux ou étrangers qui arrivent dans ma ville et qui parcourent tout à pied, cela me faisait de la peine. En réfléchissant j’ai soumis cette préoccupation à un enseignant qui avait l’habitude d’aller en Asie. Il m’a conseillé les petits taxis tricycliques et électriques que vous avez vu. On l’a fait pendant une année, c’était très bien. Nous nous sommes promis de multiplier le projet, puisque l’expérience a marché. Mais comme le domaine du transport est un domaine libéral, certaines personnes ont commencé à introduire des Tricycliques qui ne sont pas solaires dans le circuit. Nous ne pouvons pas l’interdire de toutes les façons. Notre objectif premier, c’était de faire en sorte qu’il y ait la mobilité dans la ville. Ces nouveaux moyens de transport ont permis à certains jeunes d’avoir de l’emploi et de nombreuses familles d’avoir de quoi subvenir à leurs besoins. Le but pour moi est donc atteint.a déclaré M.Joachim Beugré .
Quel est votre rêve pour Jacqueville ?
Mon rêve pour Jacqueville, c’est d’avoir une véritable cité touristique. Je suis en train de travailler avec une petite structure pour mettre en évidence tous les atouts touristiques de ma ville. Je vais pas à pas. Il faut que les habitants de Jacqueville sachent que pour leur maire, la ville de Jacqueville doit être connue à l’internationale. Aujourd’hui avec l’académie, j’ai fait une démarche auprès de ses dirigeants pour que dans l’appellation le nom de Jacqueville figure. Et cela se fait maintenant. Même le Président Emmanuel Macron prononce Jacqueville quand il parle de l’académie. Mon rêve c’est aussi de faire en sorte que de l’entrée de la cité à sa sortie, nous ayons une ville verte.
Réalisée par Alain Serge Zogbo