Instituée en 2015 à l’initiative du Pape François, la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains a été célébrée le 8 février.
La 08 février est la date de la commémoration de sainte Joséphine Bakhita. La religieuse est soudanaise. Elle a été victime de la traite dans son enfance. Canonisée en 2000, sainte Joséphine Bakhita est devenue un symbole universel de l’engagement contre l’esclavage. Cette soudanaise a été vendue comme esclave et a été victime de la traite.
La Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a été instituée pour sensibiliser sur le phénomène de la traite des êtres humains. C’est aussi l’occasion de réfléchir à la situation de violence et d’injustice qui affecte la vie de beaucoup de personnes.
La dixième Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains a été célébrée avec le slogan « Marcher pour la dignité. Écouter. Rêver. Agir ».
Joséphine Bakhita est née en 1869 dans le Darfour, au Soudan. Elle n’a que 9 ans quand elle est enlevée par des trafiquants d’êtres humains. Elle est vendue par des négriers musulmans à un général turc qui lui fait subir de mauvais traitements et la scarifie. Elle est tellement traumatisée qu’elle en oublie son nom. On l’appelle désormais « Bakhita » qui signifie « la chanceuse ».
En 1883, à 14 ans, elle est vendue au consul d’Italie à Khartoum. Les mauvais traitements disparaissent chez le consul. On estime que Joséphine Bakhita a été vendue au moins quatre fois.
En 1889, elle obtient le droit de rentrer au couvent d’où elle sort comme religieuse. Elle mourut le 8 février 1947. Elle est béatifiée en 1992 et canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.
C’est pour cette sainte soudanaise, qu’à l’initiative du Pape François, que la Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains a été instituée en 2015.
« La traite est souvent invisible. Les médias, grâce aussi à des reporters courageux, mettent en lumière les servitudes de notre temps, mais la culture de l’indifférence nous anesthésie. Aidons-nous ensemble à réagir, à ouvrir nos vies, nos cœurs à tant de sœurs et de frères qui sont traités comme des esclaves. Il n’est jamais trop tard pour décider de le faire », a déclaré le Pape François. C’était à l’occasion de la célébration de la 10ème Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes du 08 février 2024.
Yéti Marie G.