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La Journée mondiale des enseignants est célébrée le 5 octobre de chaque année dans tous les pays du monde depuis 1994. La célébration de cette année a eu une ambiance particulière en Côte d’Ivoire.

La Journée des enseignants commémore la signature de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966. Cette condition fixe les critères de référence relatifs aux droits et aux responsabilités des enseignants ainsi que les normes fixant leur formation initiale et continue, leur recrutement, leur emploi et les conditions d’enseignement et d’apprentissage. Il faut savoir que la Recommandation concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur, adoptée en 1997, complète la Recommandation de 1966 pour y adjoindre le personnel de recherche et d’enseignement de l’enseignement supérieur. La Journée des enseignants est célébrée le 05 octobre de chaque année depuis 1994.

La Journée mondiale des enseignants est organisée conjointement par l’Unicef, l’Organisation internationale du Travail et l’Internationale de l’éducation.

« Valorisez les voix des enseignants : vers un nouveau contrat social pour l’éducation » est le thème de la Journée des enseignants célébrée cette année.

« Par la concertation, il est possible d’aboutir à des solutions qui préservent l’intérêt de toutes les parties, surtout de nos enfants qui représentent l’avenir et le devenir de notre pays », a déclaré Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation. « C’est par un engagement fort, impliquant les enseignants et tous les partenaires de l’école, que nous atteindrons aisément cet objectif », affirme Mariatou Koné. C’était au cours de son message pour la célébration de Journée mondiale des enseignants 2024.

La célébration de la Journée mondiale des enseignants a été célébrée cette année en Côte d’Ivoire dans une ambiance de mécontentement des enseignants du primaires.

Depuis des mois ils revendiquent un meilleur traitement. Ils ont observé un mouvement de grève les 15, 16 et 17 octobre 2024. Un débrayage jugé illégal par les autorités. Les syndicats réclament, en priorité, l’instauration d’une prime d’incitation pour les personnels du secteur éducatif, la création d’une filière spécifique pour l’administration scolaire avec de nouveaux emplois et un plan de carrière. De plus, ils exigent le remboursement des salaires suspendus de certains enseignants suite aux grèves de 2019 et 2020, la revalorisation des indemnités d’examens et leur versement au plus tard deux semaines après la clôture des secrétariats, ainsi que la promotion des instituteurs adjoints.

La Journée mondiale des enseignants doit être l’opportunité de se parler et éviter aux enfants une période d’interruption dans leur formation. Mais le constat est tout autre.

Des discussions entre partenaires sociaux et le gouvernement au sein du comité consultatif ont abouti au recensement de toutes les revendications posées par les enseigants. Sauf qu’après, le gouvernement a opté pour la fermeté. Le ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement a été clair. « Ce n’est pas parce que le gouvernement tend la main que l’on va prendre cela pour de la faiblesse. Cette grève, nous ne le répéterons jamais assez, était illégale. Ils sont allés en grève en connaissant les textes, ça s’appelle de la responsabilité. Il faut assumer les actes. »

Du côté des organisations faîtières éducation / formation la sérénité reste d’actualité. « Nous sanctionner ne pourra pas nous amener à laisser de côté cette question essentielle.  Pour nous, le gouvernement, en recevant notre dossier, devrait déjà nous rassurer, mais en allumant le feu de toutes parts, je pense que le gouvernement n’a pas trouvé la meilleure formule et c’est avec regret qu’on le dit », a déclaré David Biebley, porte-parole des organisations faîtières éducation / formation.

Un blocage à l’horizon qui aura des conséquences sur la formation des élèves.

SN

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