La sous-préfecture Dianra est situé à 539,4 km soit à environ 8 h 17 min d’Abidjan (par la voie terrestre A3). C‘est une zone de la région du Béré propice à la riziculture. Le riz local est semé de façon traditionnelle de Mai à juin sur de grandes surfaces. La culture du riz dure 6 mois. Le riz est récolté dès la fin du mois de septembre jusqu’à la fin au mois de décembre. Les récoltes sont faites manuellement et organisées en groupe par la communauté villageoise. Pour mieux cerner cette activité agricole, l’envoyé spécial de voiedefemme.net a interrogé certains paysans de Dianra.
Nos récoltes de riz local se font en association
« Dans notre village, nous faisons toutes nos récoltes en association », a informé monsieur Siriki Ouattara, cultivateur à Nondjoni. Les récoltes sont les activités les plus troublantes pour tous les paysans. Pour y faire face, il faut une bonne organisation. » Nous formons des associations allant de 2 à 5 familles pour accomplir cette tâche.
La difficulté est encore plus grande pour Dabaté Djakaridja. Il est propriétaire de 5 hectares de riz en cours de récolte. « Seul, ce n’est pas évident de pouvoir s’en sortir. Ici chacun de nous cultive en moyenne plus de 3 hectares par an ».
La présence des bœufs une terrible menace pour le riz local
« La présence des troupeaux de bœufs est une terrible menace pour les cultivateurs. Surtout lorsque la saison tire à sa fin. Et beaucoup parmi nous sommes victimes de la mauvaise gestion de ces bêtes » nous confie monsieur Diabaté.
La peur de tout perdre est aussi partagé par Isiaka Traoré. Pour Monsieur Traoré : « A la moindre erreur, Nous risquons de perdre toute une saison tant attendue. Parce que, les bœufs pourront tout brouter en un temps record ».
« Quand les récoltes arrivent on ne dort plus. Nous nous organisons par groupes pour faire rentrer le plus vite possible nos produits », affirme Mme Fofana Abi. Et de conclure « Plus nous sommes nombreux, plus nous sommes efficaces face aux activités champêtres », . https://voiedefemme.net/entrepreneuriat/riziculture-yebo-ekon-veut-transformer/
Une récolte encore au couteau et à la faucille…
« Nous récoltons généralement le riz avec les couteaux ou les faucilles », nous fait savoir Bamba Lazeni.
Pour monsieur Bamba il n’y a que deux options pour exécuter cette tâche. Soit le couteau, soit la faucille. » Le couteau sert à trier d’avantage et à couper plus haut le riz. Cela le débarrasse au maximum de tiges et de nombreuses feuilles. Et la faucille sert à arracher le riz plus bat avec toutes ses feuilles sans de véritable tri. C’est à vous de choisir selon vos goûts et en fonction de vos objectifs ». Quelle est la particularité de ces deux méthodes? » le riz récolté à la faucille est par la suite tapé pour récupérer directement les grains. On tape le riz sur les barriques vides ou il est soumis à une sorte de machines . Alors que, le riz coupé avec les couteaux est mis dans les greniers après séchage. « Le couteau est plus lent, mais sa récolte est plus facile à manipuler », a-t-il indiqué.
Le déroulement de la récolte
Très tôt le matin, les cultivateurs se rendent dans leurs champs respectifs. Ils y vont soit à pied ou à vélos, les motos ou encore moto tricycle. « La récolte est effectuée à tour de rôle dans nos différents champs. Les jours de la semaine sont repartis entre les différentes familles regroupées », nous informe monsieur Konaté.
En dehors de l’union des familles, il y existe également des associations à but lucratif. Ce sont des regroupements de femmes, de jeunes et mêmes d’adolescents. Ceux-ci travaillent pour les paysans et qui sont rémunérés après les récoltes.
Pour le moment la culture du riz encore rudimentaire..
Le riz fait partie des denrées alimentaires de grande consommation. Pour combler le déficit, la Côte d’ivoire importe d’énormes quantité de riz. Le développement de la riziculture fait partie d’un projet. Pour l’instant, le projet est loin d’atteindre les objectifs d’autosuffisance prévu en 2016 (SNDR 2012-2020/PNIA). Et de faire de la Côte d’Ivoire un pays exportateur de riz dès 2018. » http://www.ondr.ci/editorial.php
Pour le moment les cultures et les récoltes du riz sont encore rudimentaire. Et à la moindre erreur, les bœufs risquent de tout ravager et laisser les villageois de Dianra dans la faim. Sachant que la récolte c’est une fois par an au Nord.
Adama Ouattara