Le jeûne, qu’il soit religieux ou sec, amène des changements sur le plan spirituel mais aussi et surtout sanitaire. Quels sont les avantages du jeûne pour l’organisme ? Voiedefemme.net se plonge dans le sujet.
Le jeûne, la privation partielle ou totale d’aliment a plusieurs significations. Il est à la fois thérapeutique et spirituel. Les grandes religions du monde, surtout les religions monothéistes qui croient en un seul Dieu, ont toujours prôné le jeûne. Dans ces religions, il y a des moments de carême et ce sont des moments spécifiques.
Les chrétiens catholiques et les musulmans viennent tout juste de passer ces moments pour cette année. Pour le docteur Honoré Faton, spécialiste en médecine énergétique, en nutrition et nutri-thérapie, « le jeûne est récupéré par les religions ». Sinon, pour le spécialiste, « l’organisme est une machine complexe. Elle prévoit les moments de manque. Quand nous mangeons, il y a une partie qui rentre dans le sang, il y a une autre dans les déchets et une autre qui est conservée. L’organisme, dans son intelligence, conserve une partie de ce que nous mangeons, et c’est sous forme de glycogène dans le foie. Quand nous avons faim, il y a le déstockage. C’est ce qui se passe généralement quand nous sommes en train de jeûner ».
Le jeûne étant la cessation volontaire ou involontaire de s’alimenter, le corps a donc tendance à mettre de côté une partie dans le foie et l’autre partie est transformée en des graisses dans le corps.
« Il faut comprendre que nous avons plusieurs sources d’énergie. Il y a les sources d’énergie rapide et les sources d’énergie lente. L’énergie rapide est dans le foie et n’est pas encore transformée en graisse. Quand le jeûne vient s’installer, pendant que nous avons faim, il va là où nous avons stocké les choses. Il va le monnayer en de petites molécules pour brûler sous formes de glucose et va nous donner de l’énergie. Chaque aliment a son rôle dans le corps parce que le corps n’est bâti qu’à partir de ce que nous mangeons », enseigne Dr Honoré Faton.
Le jeûne est donc utile pour le corps. Il permet au corps de libérer les toxines, de détruire les molécules. C’est un moyen pour le corps de se nettoyer. Quand on se nettoie, on se sent mieux.
« Le jeûne va casser les molécules. Les urines deviennent plus concentrées et les selles deviennent beaucoup plus rares. On sent la fatigue parce que la force vient à manquer. Ça agit aussi sur les maladies, car les maladies jeûnent aussi avec nous. Une maladie à qui on ne donne plus de nourriture va réduire sa force. Le jeûne agit donc sur les articulations, car ça les régénère, le jeûne agit sur l’intestin et sur presque tous les différents organes du corps. Il nettoie donc les poumons, rajeunit et renouvèle la peau », précise-t-il. Pour lui le jeûne a aussi des bienfaits spirituels dont l’éveil et le changement d’attitude.
« Le jeûne crée la compassion et donne le pouvoir dans nos mots. Le jeûne purifie le corps, purifie l’âme et purifie l’esprit. Le jeûne a donc une mission de transformation », affirme le spécialiste.
« Le jeûne est capital, et il faut surtout habituer l’organisme au jeûne. Il faut aussi apprendre aux enfants comment jeûner. C’est la quantité et la durée qui agissent. Donc, quand c’est raisonnable, on peut le faire s’il n’y a pas de contre-indication », conseille le docteur. Il est affirmatif.
« Toute personne qui veut durer sur terre doit apprendre à jeûner. Dans mes recherches à la fois physiques, médicales, médicinales et également spirituelles, le jeûne est capital. Il faut apprendre à plus jeûner. Nous sommes dans une génération où il y a plus de polluants. L’air est acidifié. Les océans, les animaux sont acidifiés. Quand nous amenons tout ça dans notre corps, cela provoque des maladies tels que l’obésité, l’hypertension artérielle, le cancer et autres maladies métaboliques. Nous devons revoir le mode de consommation parce que, plus vous consommez, plus vous serez amenés à éliminer », insiste-t-il.
Une chose que personne ne peut contester est que le jeûne améliore le fonctionnement physiologique du corps. Alors dans les règles de l’art, jeûnons.
Sékongo Naoua