La retraite est une période que redoute tous les travailleurs. A la Fonction publique, une possibilité est donnée au fonctionnaires et agents de l’État de conserver son salaire identique, une fois à la retraite.

Pour passer ses vieux jours avec moins de pression, il faut s’y préparer. A savoir souscrire à la Retraite complémentaire qui permet de maintenir son salaire. C’est qu’est l’IPS-GRAE s’attèle à véhiculer depuis ces derniers mois. A Gagnoa,

Fofana Fatoumata épouse Soro, agent de cette structure, a présenté ce produit ‘‘qui sera soumis très bientôt’’ aux fonctionnaires. Selon elle, tous les syndicats des fonctionnaires l’ont approuvé lors du dialogue social, initié par le gouvernement avec l’ensemble des travailleurs.

Selon Mme Soro, la retraite complémentaire par capitalisation a été instauré par les autorités ivoiriennes pour garantir aux fonctionnaires à la retraite, une pension presqu’identique à son salaire de fin de service. Mais pour y bénéficier il va donc s’agir, de faire un prélèvement mensuel sur le salaire de chaque fonctionnaire pour constituer une épargne. « Le lancement officiel se fera dans quelques semaines », a-t-elle indiqué aux fonctionnaires de Gagnoa.

«La qualité de votre retraite dépend de votre adhésion à la retraite complémentaire», a conseillé Fofana Fatoumata. Elle fait remarquer qu’en adhérant à ce produit, le fonctionnaire n’aura plus une peur bleue de la retraite, comme c’est le cas chez certains d’entre eux. 

     Retraite confortable

« C’est une véritable hantise pour beaucoup de fonctionnaires d’aller à la retraite. Il faut que cette hantise disparaisse avec la retraite complémentaire par capitalisation », suggère l’agent de l’IPS-Grae aux membres de l’Amicale des directeurs, chefs de service et leurs adjoints des secteurs publics parapublics et privés de Gagnoa (Amicasga).

Le directeur régional de l’environnement et du développement durable a jugé utile d’inviter la Cgrae pour éclairer la lanterne des fonctionnaires sur le traitement qui leur sera réservé, une fois qu’ils auront fait valoir leur droit à la retraite. Madame Soro, commise à cette tâche a présenté les avantages de la retraite complémentaire. « L’avantage est que vous aurez une retraite plus confortable. Le prélèvement fait sur votre salaire sera versé dans un compte. C’est une épargne sécurisée, simple et flexible», a informé Fofana Fatoumata. Elle a rassuré les fonctionnaires qui ont des doutes sur la fiabilité de cette opération, en leur disant ceci. « Tout est fait pour que ce produit soit des plus transparents possible. Cette transparence se fait au niveau des relevés récapitulatifs. On va donner au fonctionnaire, s’il le souhaite, de consulter son compte. Il n’est obligé d’attendre la fin de l’année pour consulter son relevé récapitulatif», fait savoir la Cgrae.

     Cotisation de plus

Le fonctionnaire touche approximativement entre 60 à 70% de son salaire de base. « Ce qui n’est pas suffisant pour couvrir ses dépenses étant donné que le fonctionnaire est habitué à son salaire mensuel. D’où l’intérêt d’adhérer à la retraite complémentaire par capitalisation afin de combler cette différence. Tous les fonctionnaires qui auront souscris à ce produit bénéficieront deux types de pensions une fois à la retraite », explique-t-elle.

Selon elle, la pension normale, soit 60 à 70 % de sa solde, versée à la fin de chaque mois sera renforcé par la pension liées à la retraite complémentaire, qui lui sera payée le 15 de chaque mois. L’IPS- Cgrae invite donc les fonctionnaires, qui le désirent, à prendre langue avec ses services pour faire une simulation de la retraite complémentaire. Ainsi, en fonction de leur salaire et du nombre d’année qui reste pour leur départ à la retraite, chaque souscripteur saura combien il devront cotiser pour le compte de la retraite complémentaire pour en bénéficier. Pour sa part, la direction régionale de la fonction publique recommande aux fonctionnaires et agents de l’État de déposer leur dossier de retraite 12 mois avant le départ définitif à la retraite. Ce qui permettra de traiter le dossier avec diligence. Tanoh Brice, instituteur à la retraite depuis 7 ans, se souvient qu’il n’avait pas constitué son dossier de retraite à temps. « Cela m’a coûté cher. J’ai attendu deux ans avant de percevoir ma pension », prévient le retraité.

Alain Doua

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