200 millions de filles concernées au monde.

Le Puntland pourrait devenir le premier territoire de la Corne de l’Afrique à interdire l’excision. Le président et le gouvernement de ce territoire semi-autonome de la Somalie ont approuvé une loi interdisant les mutilations génitales féminines. La Somalie détient l’un des plus forts taux d’excision au monde avec 98% des femmes de 15 à 49 ans qui en sont victimes, selon l’ONU. 

Le texte n’est pas encore entériné, mais Save The Children parle déjà d’un « grand pas en avant ». Lors du Conseil des ministres, le président Déni et son cabinet ont approuvé le projet de loi criminalisant les mutilations génitales féminines. Awil Sheikh Hamud, ministre de la Justice du Puntland a déclaré que « les femmes devaient être laissées telles qu’elles étaient nées » et que « toute personne commettant cet acte serait sévèrement puni ».

Le texte a été envoyé au Parlement qui doit désormais le valider. Une criminalisation de l’excision serait une première dans la Corne de l’Afrique, même si le Puntland et le Somaliland ont déjà des commandements religieux condamnant cette pratique.

Lourdes peines

On ne connaît pas encore les détails, mais le projet prévoirait de lourdes peines. Les hôpitaux, sages-femmes ou encore médecins pratiquant ces mutilations tomberaient également sous le coup de la loi.

Selon l’OMS, l’excision concerne 200 millions de femmes et filles dans le monde. Elle peut causer des dommages physiques et psychologiques sur le long terme. Or en Somalie, des ONG ont signalé une recrudescence du nombre de victimes depuis le début de la pandémie, notamment à cause de la fermeture des écoles. Des humanitaires pratiquent le porte à porte pour sensibiliser les familles. Selon l’ONU, si la loi est votée, elle pourrait booster les chances que cette campagne de lutte soit un succès.

Source : RFI

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