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Les problèmes d’eaux usées et d’assainissement continuent de faire l’actualité dans la commune de Yopougon. Et cette semaine, c’est le quartier ‘’Camp Militaire’’ qui est sous les projecteurs. Ce quartier, autrefois connu pour sa propreté, se meurt depuis quelque temps sous le poids des égouts bouchés et puants. Afin d’en savoir davantage, nous avons tendu notre micro à Jean-Roch Yomi, le président de la jeunesse de Camp Militaire.

Quelles sont vos impressions avec toutes les fosses septiques bouchées dans votre quartier ?

Mes impressions concernant les forces septiques dans notre quartier, c’est d’abord un sentiment de déception au regard des problèmes liés à cette situation. Notamment, aux problèmes de santé, de dégradation de la voirie. Cela nous pousse surtout à avoir un sentiment d’abandon. Parce que, de plus en plus, le quartier est en train de se dégrader et devient infréquentable du fait de ces fosses septiques qui sont bouchées. 

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Cela fait plusieurs mois que la situation perdure. Qu’est-ce qui explique cela ?

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Effectivement ! Et ce qui explique cela, c’est d’abord un abandon ou un manque de responsabilité réelle des structures habilitées à gérer tout ce qui est environnement et assainissement en Côte d’Ivoire. Mais, la responsabilité vient également de la part de nos responsables municipaux qui ne prêtent plus attention à cette zone du quartier. 

Certes, le surnombre dans les différents ménages qu’on a pu constater, joue un rôle important dans cette situation. Mais tout est une question de volonté politique. Si l’on prend des mesures drastiques, je pense que cette situation sera définitivement résolue. 

Que faites-vous, en tant que président de la jeunesse de ce quartier, pour soulager les populations à ce niveau ?

Pour soulager les populations, nous essayons, dans un premier temps, de les sensibiliser. Parce que, certes, il y a une volonté politique qui manque, mais il y a aussi une responsabilité des riverains. Ainsi, nous, à notre niveau, nous essayons de les responsabiliser sur la nécessité d’entretenir les différents égouts. En entendant que les politiques viennent faire les grands travaux, il y a le minimum que cette population peut faire. 

Deuxièmement, nous prenons certaines initiatives auprès des autorités, de la SODECI à travers son service d’assainissement pour essayer tant bien que mal de soulager les populations. 

Il existe certaines zones de votre quartier qui sont pratiquement infréquentables. Comment les riverains vivent-ils cela ?

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Naturellement, les riverains le vivent très mal. Ils sont obligés de cohabiter avec les moustiques, les souris. Les populations sont exposées à toutes sortes de maladies. Et les plus vulnérables sont nos enfants qui, souvent, s’adonnent à des jeux dans ces eaux usées. 

Mais c’est en même temps l’occasion de leur demander de s’associer pour la combattre. Parce que nous, nous faisons notre part, mais c’est à elles de se réunir pour assainir ces couloirs qui sont désormais abandonnés depuis plusieurs mois. Elles doivent utiliser des produits pour faire disparaître cette puanteur. 

Avez-vous approché les autorités de votre commune pour mettre fin à ce problème ?

Oui ! Nous avons plusieurs fois interpellé les autorités à travers des courriers. Mais malheureusement, il n’y a pas eu de suite favorable. Il faut dire que les autorités n’ont, jusqu’à présent, pas encore pris ce problème à bras le corps. 

 À votre niveau, qu’est-ce qui est prévu les prochains jours pour mettre un terme à ce fléau d’eaux usées dans votre quartier dont vous êtes le président ?

Dans un premier temps, nous essayons de faire des collectes de fonds pour permettre aux services privés de déboucher les égouts. Mais ça, c’est juste pour un court temps parce que, après, tout reprend comme si de rien n’était. Donc le problème étant profond, c’est aux autorités de mener une enquête approfondie pour déceler le mal afin de le résoudre. Nous, notre rôle sera de toujours attirer les autorités pour qu’elles puissent régler définitivement ce problème pour le grand bonheur des populations qui les ont élues. 

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Arsène Lohouré

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