Il s’appelle Koné Namogo, ingénieur des techniques agricoles, spécialisé en fruits et légumes, il vit à Korhogo, ville dans laquelle il cultive la fraise. Dans cette interview, le premier cultivateur de fraise made in Côte d’Ivoire nous parle de sa passion, ses difficultés rencontrées, ses conseils…
L’idée ?
Tout a commencé en 2017 pendant les vacances scolaires. J’étais allé faire des courses dans un supermarché de la place à Abidjan et j’ai tout de suite été attiré par le prix des fraises qui était vraiment chère. Au sortir de là, je me suis rendu compte que la Côte d’Ivoire importait toutes les fraises qu’on voyait dans nos supermarchés et je me suis dit pourquoi ne pas essayer de les cultiver ici.
Les difficultés ?
Oui, les difficultés, nous en rencontrons dans chaque début d’activité. Je disais tantôt que les fraises étaient importées, c’est également le cas de mes premiers plants, lors de mes premiers essais, les plantes mourraient au bout de quelques jours et à chaque fois, je recommençais jusqu’à ce que je puisse adapter les plantes à notre température.
Commercialisation ?
Depuis 2020, je commercialise les fraises.
La demande sur le marché ?
Je dirai que la demande est moyenne. Mes clients sont essentiellement les glaciers, les pâtisseries et certains ménages aussi bien à Korhogo qu’à l’intérieur du pays.
Le nombre de vos employés ?
J’ai 3 personnes que j’emploie dont 02 hommes et une femme. J’ai également deux étudiantes de l’université Peleforo Gon Coulibaly qui me donnent un coup de main puisqu’elles sont là dans le cadre de leurs travaux sur les fraises.
Le coût de cette activité ?
Malheureusement, je ne pourrai pas vous donner de chiffres, mais je peux vous assurer que j’ai débuté avec les moyens que j’avais et après certains particuliers m’ont donné un coup de main.
Lire aussi : Diététique : comment s’alimenter, pour vivre mieux et plus longtemps
Vos premiers fraisiers ?
J’ai dû importer les premiers fraisiers du Maroc et du Sénégal.
Une activité prometteuse ?
Évidemment, quand je regarde un peu la demande sur le marché ivoirien, je pense qu’elle sera une activité génératrice de revenus et d’emploi.
Particularité de vos fraises ?
Elles sont tout d’abord cultivées en terre ivoirienne par un Ivoirien et sont à 100% biologiques.
Vos projets pour l’avenir ?
Je compte vulgariser l’activité pour permettre à d’autres personnes de mener également cette activité et pourquoi pas créer une filière.
Comment comptez-vous vulgariser l’activité ?
Déjà à la fin du mois de mars, j’organise une séance de formation sur la culture des fraises qui se tiendra sur une période de 3 jours. Durant ces 3 jours, les participants auront droit à des activités théorique et pratique. À la fin de cette formation, les participants repartiront avec des fraisiers pour commencer leurs activités.
Cette formation est-elle payante ?
Cette formation a un coût et elle concernera que 100 personnes. La participation à la formation est de 100 000 Fcfa
Un conseil à la jeunesse ?
Je dirai aux jeunes d’avoir de l’amour pour toutes les activités qu’ils mènent. D’être patient et surtout d’être beaucoup persévérant.
Lire aussi : Culture hors sol : le défi de « femme de valeur »
Silué N’Gana
4 Commentaires
Bonjour monsieur KONE Namogo cultivateur de fraises en Côte d’Ivoire.
Dans quelle localité en Côte d’Ivoire, l’on peut vous trouver ?
Est-ce possible qu’on avoir les plants de fraises chez vous pour planter ?
pourrais je avoir vos contact pour en acheter
Bonjour,
Comment faire si on veux contacter la personne en question ?
Est ce qu’il ya un moyen pour le joindre ?
Merci
Oui si on veut acheter des plant de fraise ou des stolons comment cela se passe