Publié le 5 décembre, 2022

Ibrahim Tiéné, Modérateur de cérémonie depuis 2013, nous transporte dans son milieu d’entrepreneur. Dans cette interview, il indique la voie à suivre aux jeunes.

Quelles sont les difficultés liées à la création d’une start-up dans votre domaine d’activité ? 

Les problèmes sont inhérents dans la vie de tous entrepreneurs. Mais, la vraie difficulté est qu’après s’être constitué en entreprise formelle, l’état ne nous octroie pas des marchés pour faire survivre notre entreprise. Nous payons les impôts. Mais, nous ne sommes pas prioritaires lorsqu’il y a des opportunités d’affaires dans notre domaine. Nous sommes donc impérativement obligés de nous mettre en réseau. Mais, surmonter les difficultés et créer malgré tout doit rester notre priorité. Car, comme je le disais tantôt, tout début n’est pas facile. Au départ j’offrais mes prestations à des prix forfaitaires (10.000f CFA à 25.000f CFA). La deuxième difficulté résulte dans le fait qu’aujourd’hui tout le monde s’improvise animateur ou modérateur. A en croire, il propose des prix dérisoires qui déshonore notre travail de MC. Nous profitons de votre micro pour faire une doléance à l’état. Nous lui demandons de nous octroyer les grands marchés, après notre inscription entant qu’entreprise formelle. Nous lui demandons également de nous faciliter l’octroie au financement de nos entreprises. De veiller à l’assainissement de ce corps de métier.

La différence entre un modérateur professionnel et un modérateur amateur ?

Modérateur de cérémonie

Le modérateur professionnel est une personne physique qui fait de ce travail sa profession. Il doit posséder toutes les qualités d’un bon animateur. Avoir la maitrise de ses cérémonies, une bonne culture générale, un verbe soigné, une diction irréprochable. Il doit maitriser les codes, les techniques qui rentrent en ligne de compte de son domaine d’activité. Il doit au quotidien perfectionner son image. Pour cela des études en communication s’impose à celui-ci. Aujourd’hui, il existe une multitude de cabinet de formation. J’invite donc les jeunes voulant embrasser ce corps de métier a allez se former tout comme moi. 

Vous le dites, la meilleure improvisation est celle qui se prépare. Comment ?

Pour moi la meilleure improvisation est celle qui se prépare. Même si on me contacte à une minute d’une cérémonie. Ça m’exige une préparation. Car, seul le travail bienfait débouche à d’autres opportunités. Pour ne pas être une référence qui tirera aussitôt sa révérence, j’encourage fortement la jeunesse à se faire former avant d’entreprendre. Moi je l’ai fait et je continue d’apprendre. En 2019, j’ai intégré l’Istc-polytechnique. J’y ai fait du journalisme en plus de ma formation en ressources humaines et communication. J’aimerais dire aux jeunes qui désirent entreprendre, que nous sommes à une ère ou seul le travail bienfait impose une place de choix dans la société. En plus des diplômes, il faudrait surtout qu’ils essaient de s’adapter aux réalités du monde. 

Grace Djazé

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