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Publié le 21 août, 2023

Le carrefour de l’Indénié est un point névralgique du réseau de circulation d’Abidjan. Cette jonction reste impraticable après de grosses pluies. Vera-t-on, un jour, la fin du calvaire des automobilistes à ce carrefour ? Bouake Fofana, ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité rassure.

Le problème qui se pose au niveau du carrefour de l’Indénié est énorme. Pour le résoudre il faut des décisions et des moyens énormes. Depuis 2019 le gouvernement a entrepris un vaste programme d’actions en vue de solutionner le problème de la baie de Cocody. « Il y a beaucoup de projets dans le périmètre du carrefour de l’Indénie. Il y a la partie infrastructure (le pont et l’échangeur), mais la fin de tous ces travaux est la valorisation de la baie de Cocody », affirmait Bouake Fofana, ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité. C’était le 10 août 2023, lors de sa visite terrain sur le site des travaux. En fait le gouvernement est ambitieux. « On voudrait avoir dans cette baie de Cocody des magasins, des restaurant etc. Et des bateaux qui puissent venir jusqu’ici depuis l’aéroport. En fait on veut en faire un site touristique », a affirmé Bouaké Fofane. Mais les travaux sont herculéens. Et pour cela il faut régler les problèmes d’assainissement. En fait toutes les eaux usées, c’est-à-dire les eaux de nos toilettes et de nos cuisines, qui arrivent à ce niveau viennent des quartiers d’Abobo, Anyama, Adjamé, Cocody.

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Le travail consiste à régler l’arrivée de ses eaux usées, sédiment, ordures et objets flottants. Les travaux consistent à trouver la solution des eaux usées. « Il y a différents bassins : un au niveau du carrefour l’Indénié, un au niveau de Fraternité Matin et un du côté de Lycée technique. Ces bassins servent à retenir tout ce qui est déchets en amont. Ce n’est pas un travail facile. On a installé un dégrillage au niveau de Fraternité Matin et un au niveau du Lycée technique. Ceux-ci arrêtent tous les objets solides entraînés par les eaux en direction de la baie », a précisé le ministre.

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Il y a aussi ce problème d’odeur insoutenable quand on arrive au niveau de ce carrefour. Pour Bouaké Fofana, la solution réside dans le traitement des eaux en amont avant qu’elles n’arrivent dans la baie. « Nous avons l’intention de contourner la baie avec les eaux usées mais cela nécessite de grands travaux et il faut plusieurs mois pour faire ces travaux. L’autre option est de traiter les eaux avant qu’elles n’arrivent à la baie » affirme le ministre. Mais le problème qui se pose à ce carrefour ne date pas d’aujourd’hui et il faut beaucoup d’efforts pour le résoudre. « C’est plusieurs années d’année d’ordures qui sont déposés dans la lagune et tout cela doit être curé pour que les odeurs puissent disparaître. Nous avons lancé une étude de l’ensemble du périmètre lagunaire et elle à identifier toutes les arrivées d’eaux usées dans la lagune.

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Il y a une trentaine. Il est question d’évaluer les travaux à faire pour intercepter ces eaux usées. Cela va prendre certainement du temps », constate le ministre de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité. Qui relève l’origine du problème. « Il faut reconnaître que tous les problèmes qu’on rencontre actuellement en ce lieu sont dû à plus de 90% de notre incivisme. On fait de nos caniveaux des poubelles et les eaux de pluie les trainent jusqu’à la lagune. Je lance encore une fois l’appel à nos compatriotes au civisme, au nouveau comportement. Évitons de connecter nos toilettes vers les caniveaux. Sachez qu’en le faisant les déchets vont directement dans la lagune. Aujourd’hui nous n’avons plus de poissons dans la lagune parce que nous l’avons polluée » constate, amer, Bouaké Fofana. 

Et de menacé avec un ton ferme. « Nous allons continuer la sensibilisation. Sachez que nous aurons la sensibilisation dans une main et la répression dans l’autre. Nous allons déployer la brigade d’assainissement et de salubrité aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Il faut que les Abidjanais, les Ivoiriens s’habituent à voir les agents d’assainissement et de salubrité chez eux pour vérifier leur système d’assainissement. Il s’agira de voir s’il existe et savoir s’il fonctionne bien. S’il n’existe pas, il y aura des sanctions », s’est montré ferme le ministre.

Sékongo Naoua

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