Un véritable problème. L’harmattan sévit encore dans le nord de la Côte d’ivoire. Ces effets perturbent le démarrage des activités agricoles. On ne maitrise plus les saisons.
En février, le nord du pays encore dans l’harmattan
On est en février. Et l’Harmattan bas encore son plein au nord de la Côte d’Ivoire. Ce vent sec, froid chargé de particules poussiéreuses venant du Sahara soufflant sur toute la zone Soudano-sahélienne dont le nord de la Côte d’Ivoire. L’apparition saisonnière de l’Harmattan se situe entre la fin du mois de novembre et le début du mois de janvier. Sa durée et son intensité influencent la production agricole.
Justement les populations du nord ont le regard interrogateur. En fait pour une bonne productivité agricole, les premières pluies sont enregistrées entre fin janvier et début février. En général ces premières pluies favorisent une bonne campagne de mangue. Or, cette année, après une semaine passée dans le mois de février, il n’y a aucun signe qui fait penser à une probable pluie. Ce vent sec est encore présent avec ces nuits très froides.
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Le défrichage des parcelles perturbé
« On espérait la pluie en cette fin de mois de janvier mais hélas. L’Harmattan est encore là et il n’y a aucun signe d’une probable pluie. L’année dernière, à la même période, on avait déjà eu une pluie. Cela avait favorise une très bonne année sur le plan agricole. On avait fait une très bonne campagne de mangue et les cultures avaient bien donné. Cette année on s’interroge », nous raconte Ouattara à Ouollo, ville située non loin de Sinématiali. Ouattara est dans le domaine de la mangue.
« En plein mois de février l’Harmattan sévit comme si on était dans le mois de novembre. Alors que dans quelques jours on doit commencer le défrichage de nos parcelles. On a déjà fait la réunion avec nos techniciens mais ce temps d’Harmattan en ce moment de l’année nous inquiète. Nos techniciens nous parlent de conséquences du changement climatique ». Ces propos sont de Tuo Souleymane rencontré à Kanawolo, dans le département de Niakara.
En tout cas on est en plein Harmattan au nord. Et qui parle d’Harmattan parle aussi de tout ce qui l’accompagne. La grippe, la méningite, la pneumonie, l’asthme, la bronchite, la tuberculose. La peau se craquelle, les muqueuses buccales se fendillent et les narines se dessèchent, les crachats et la morve. https://voiedefemme.net/sante/harmattan-au-nord-de-la-cote-divoire-se-vacciner-et-porter-un-cache-nez-pour-eviter-la-meningite/
L’Harmattan en pleine mois de février, une autre conséquence du changement climatique.
SF