La pollution sous toutes ses formes est un problème mondial. La Côte d’Ivoire, comme tous les pays du monde, subit les effets de la pollution. Et si le Ciapol était un atout pour la lutte contre la pollution.
Le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) est un Etablissement public à caractère administratif (E.P.A.) placé sous la tutelle administrative et technique du ministre de l’Environnement, de la construction et de l’urbanisme. Le Ciapol est en charge de la gestion de déchets, la surveillance de la qualité de l’air, du sol et des eaux, la supervision et la réalisation de bilan de pollution. Le Centre ivoirien antipollution a été créé par décret n° 91-662 du 9 octobre 1991. Le Ciapol est un instrument important qui semble être sous-exploité.
Réhabilitation des lacs de Yamoussoukro, expertise suite à la découverte des poissons morts dans la baie de Bietry, expertise sur la dépollution de la lagune d’Anoumabo, expertise dans la lutte contre les plantes aquatiques invasives. Le Centre ivoirien antipollution s’est toujours montré à la hauteur dans le cas de ces défis environnementaux.
Récemment le Ciapol, à travers son premier responsable, a fait des propositions dans la lutte contre la pollution plastique. Au moment où le premier responsable du ministère de l’Environnement brandissait la sanction aux entreprises responsables de la pollution plastique, le Centre ivoirien antipollution, en expert, propose de mettre l’accent sur le recyclage. N’est-ce pas la bonne orientation ?
En fin 2022 les études ont révélé que sur les 280 tonnes de déchets plastiques produites chaque jour à Abidjan, seuls 5 % sont recyclées. Le reste est destiné en général aux décharges situées dans les quartiers pauvres. Forte source de pollution, ces déchets aggravent les problèmes liés à l’assainissement.
On comprend donc la démarche du ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique. « Je suis passé vous saluer mais surtout vous féliciter car avant même d’arriver ici, j’étais déjà informé des difficultés que vous avez », a déclaré Jacques Assahoré, lors de sa visite de travail au Centre ivoirien antipollution au Plateau. C’était le jeudi 02 mai 2024. Le ministre s’est réjoui des résultats obtenus par le Ciapol malgré les difficultés. Le ministre souhait équiper le Ciapol d’un siège et d’un laboratoire pour créer des conditions de travail acceptables à cet instrument important dans la lutte contre lapollution.
Pour Jacques Assahoré, la mission d’inspection est délicate. Le ministre a demandé aux différents responsables du Centre ivoirien antipollution de faire leur travail dans la plus grande intégrité afin de ne pas induire en erreur quant aux décisions qu’il est amené à prendre à partir des rapports de leurs missions.
Silué F.
