Pour accélérer le rythme de distribution des CNI sur l’ensemble du territoire national, une grande opération de distribution a commencé à la mi-juin 2021. Selon l’Office National de l’État Civil et de l’Identification (ONECI), cette campagne vise à faciliter l’obtention des cartes d’identités dans plusieurs communes de la ville d’Abidjan ainsi que des villes de l’intérieur telles que Bouaké, Yamoussoukro, Daloa, Man et Abengourou. depuis le 05 juillet 2021, le Directeur général de l’ONECI, Sitionni Gnenin Kafana est à l’œuvre pour le bon déroulement de la distribution.
A Abidjan nous décidons de visiter quelques centres pour en faire l’état des lieux, l’équipe de VoixVoie De Femme s’est rendu dans la commune de Yopougon, où la « caravane » de la grande distribution, y avait fait escale durant 3 jours. C’est au quartier « Selmer », au complexe sportif Jessie Jackson que l’équipe de l’Oneci s’était installée comme nous l’apprend Célestin, le vigile du complexe « Ils étaient là. Cela fait 3 jours qu’ils sont partis. Mais il y a toujours des gens qui viennent ici pour le retrait de leurs cartes. Maintenant on les retrouve à la mairie c’est là-bas qu’ils sont», confie le portier. Il nous invite à y aller pour vérifier. Arrivé à la mairie de Yopougon, nous sommes surpris aucune distribution de cartes ne se fait sur les lieux. Renseignements pris auprès d’un agent de la mairie, ce dernier nous demande de nous rendre au commissariat de police du 16e Arrondissement.
A l’entrée du commissariat, nous rencontrons le sergent Dah Sié à qui nous laissons notre souci de retrait de la carte d’identité, comme réponse « ici nous faisons l’enrôlement, quand vous finissez de vous enrôler vous attendez qu’on vous envoie un message. Dans le message on indique le lieu de votre retrait. Pour retirer les cartes au niveau de la commune de Yopougon c’est le 17e et le 23e arrondissement» déclare-t-il. Avec notre équipe nous décidons de nous rendre au 17e arrondissement. situé dans le quartier « Lokoa », il ya une longue file d’attente à l’entrée du commissariat et nous décidons d’en savoir d’avantage. M. Coulibaly issouf venu pour retirer sa CNI, nous informe: « Il faut recevoir un message avant de se rendre dans un centre de retrait, dans le cas contraire aller sur le portail de l’Oneci. A la mairie par exemple quand tu arrives là-bas on ne te demande pas si tu as reçu un message ou pas, ils réceptionnent tous les récépissés et vous attendez pendant des heures. Après ils sortent pour te dire que ta carte n’est pas prête. tu vois que tu as perdu ton temps. Donc le mieux s’est d’attendre de recevoir le message, souvent aussi ils appellent. Moi je suis ici depuis ce matin très tôt, j’ai reçu le message qui dit de venir retirer ici au commissariat du 17e, c’est pourquoi je suis là. Pour les autres je pense que c’est pareil».
Plus loin nous apercevons un homme en discussion avec un Agent de police posté pour mettre de l’ordre. Nous nous approchons et prenons des renseignements, Sergent N’cho Jean martial « souvent quand on parle les gens ne comprennent pas, ils veulent à chaque fois qu’on insiste, ayez les messages avant de vous rendre dans les centres de retrait sinon vous risquez de vous promener de centre en centre sans rien obtenir. Quand tu as ton statut, le lieu où tu dois te rendre est inscrit dessus. Il s’agissait d’un monsieur qui as fait son enrôlement au 16e mais vient sans message ni consultation sur le site Oneci pour retirer sa carte » nous explique le sergent en colère. Il faut donc comprendre que toutes les personnes présentes dans les centres de retraits ont tous reçu des messages.
A la porte 7 du commissariat, nombreux sont ces personnes qui ressortent avec le sourire au lèvre, pendant que l’agent de l’Oneci fait l’appel pour les autres personnes dans la file d’attente. Qui se verront à leur tour recevoir la carte d’identité.
Dans le courant de l’après-midi 13 heures, nous faisons chemin vers la commune du plateau siège de l’Oneci. Ici les services divergent. Il y a ceux qui viennent pour renouveler la carte d’identité, ceux qui viennent pour l’enrôlement, et ceux qui viennent pour le retrait des CNI. Tous les services refusent du monde en dehors du service de retrait où il y a peu d’affluence depuis notre arrivée. Au fur et à mesure des dames agents de l’Oneci sortent pour faire l’appel, d’autres entre dans la pièce tandis que d’autres se voient refouler avec beaucoup de désarroi. Quand nous nous approchons pour essayer de connaitre le véritable problème, M. Akoua sylvain ne retient pas ses mots.
« Depuis ce matin je suis là, j’ai reçu le message, ils m’ont même appelé, mais vous avez entendu comme moi que ma carte n’est pas encore prête, pourtant on nous dit d’attendre un message. Je ne sais pas quel est le véritable problème, la dame m’a demandé de partir et revenir dans deux semaines à nouveau pour voir». Il est furieux et quitte vite le centre. Situation qui nous pousse à prendre des renseignements auprès du service communication pour en savoir davantage. Nous sommes aussitôt refoulés par l’agent qui se dit trop occupé. Il nous demande de revenir avec un courrier de notre direction avant de répondre à nos questions.
Bekanty N’KO