Publié le 31 mars, 2022

Abidjan, le 31 mars 2022 – Voiedefemme.net – Candidat à l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Didier Drogba a accordé une interview exclusive à la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), mercredi 30 mars 2022. Face à Cheick Yvan, l’ancien attaquant des Eléphants a dit ses vérités.

« J’ai bénéficié de tous mes parrainages en 2020. L’AFI a été créée en 2008 par Kolo Touré, Aruna Dindane et moi et nous avions décidé de mettre Cyrille Domoraud comme président, et moi j’étais vice-président. Oui j’ai participé qu’à une seule réunion, mais on me faisait toujours le compte-rendu des autres, puisque j’étais encore en activité », clarifie-t-il à propos de ce chapitre.

Concernant les anciens joueurs, il a été clair en ces propos : « Je compte sur mes frères avec qui j’ai joué pour mener à bien mon projet pour le bonheur du football ivoirien, car ils ont des choses à apporter. Pour ça, j’irais vers eux, on va s’asseoir pour parler, s’il faut leur demander pardon, je le ferai ».

Aveux

Sa vision est claire, celle de faire de l’équipe nationale ivoirienne une vitrine en Afrique. « Il faut exister en Afrique d’abord, avant de prétendre jouer une Coupe du monde. La Côte d’Ivoire ne fait plus le poids sur le continent », dit-il. Didier Drogba précise qu’il n’est pas avare. Et à ces détracteurs, il fait ses révélations : « Ceux qui disent que je suis radin me font sourire. J’ai sorti plus de 160 millions de ma poche pour aider des populations pendant la Covid-19. C’est comme ça qu’il faut rendre service à l’homme et non en distribuant de l’argent à tous les coins de rue ». Et de poursuivre sur cet autre volet : « Pendant plus de vingt ans, j’étais à l’étranger. On me reproche de ne pas être assez présent auprès des présidents de club. Comment je peux être là alors que j’étais en activité ? Je suis rentré en Côte d’Ivoire en 2019. Ça fait trois ans (…) Les présidents de clubs qui n’ont pas encore été visités seront visités ». Saluant l’excellent travail abattu par le Comité de normalisation présidé par Mariam Dao Gabala, il s’est étonné que l’article 47 relatif aux parrainages soit toujours d’actualité. « Il faut régler le problème de l’article 47 qui exigeait 8 parrainages là où la FIFA en demande zéro ou quatre pour être candidat. Ç’a créé un blocage qui a amené la FIFA à nommer un Comité de normalisation.  Deux ans après, on en est là en parler encore (…) Il faut avancer. Ce problème ne s’était jamais posé parce qu’il n’y avait jamais eu plus de deux voire trois candidatures…Et c’est là qu’il faut saluer le travail du Comité de normalisation », indique-t-il.

Candidat de la Fifa ?

Didier Drogba qui ne veut se comparer ou juger les candidatures de ses aînés que sont Yacine Idriss Diallo et Sory Diabaté, refuse que des personnes le traitent de candidat de la Fifa. « Trop facile comme raccourci. Si j’avais vraiment le pouvoir d’influencer la FIFA, il y a longtemps qu’il n’y aurait pas d’élection », coupe-t-il très vite. Son ambition, c’est de redorer, rappelle-t-il, le blason du football en Côte d’Ivoire. Car, en tant que joueur, il a posé des actes qui ont contribué à la paix dans son pays. Pour lui, cet engagement ne souffre d’aucune contestation, surtout que blessé, il a pris des risques pour défendre sa nation à la Coupe du monde en 2010 en Afrique du Sud, sans oublier son voyage en 2007 à Bouaké pour présenter son titre de meilleur joueur africain Caf à la population. Selon lui, la Côte d’Ivoire est une et indivisible. « Je m’engage en tant qu’Ivoirien et pour le football ivoirien(…) Il nous faut avoir des infrastructures aux normes, il faut des aires de jeu sur toute l’étendue du territoire. Il faut repenser l’économie du football, former les acteurs, créer des cliniques de sport spécialisées … », précise-t-il à propos de son programme. Et d’ajouter qu’il a des « partenaires prêts à l’accompagner pour la modernisation du football ivoirien ». Sûr de lui, « Tito » annonce qu’il vient apporter des ressources au football ivoirien. Pour répondre une fois de plus à ses détracteurs, il fait remarquer que ses coéquipiers et lui, ont offert à la Côte d’Ivoire des ressources additionnelles qui ont permis aux clubs d’avoir des subventions suite à trois qualifications d’affilée à la Coupe du monde en 2006, 2010 et 2014.

Djolou Chloé

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