Publié le 3 août, 2022

Abidjan, le 3 août 2022 – Voiedefemme.net – Le commissaire général du gouvernement, le Contre-Amiral Ange Kessi, a récemment menée une enquête terrain pour, dit-il, toucher du doigt les cas de racket dont sa structure a eu vent.

Sur sa page officielle, il a livré des détails de cette traque aux forces de l’ordre véreux. Accompagné pour la circonstance de deux agents de l’unité de Lutte contre le racket (Ulcr), Ange Kessi indique avoir mis le cap sur la voie Abidjan-Agnibilekro en passant par Azaguié, Sankadiokro, Zamaka, Zinzenou etc. ‘’ Je ne suis pas descendu durant le trajet sinon ma présence aurait été signalée à tous’’, a-t-il écrit. Ainsi au niveau du péage de Tomasset et le carrefour d’Agboville, le commissaire du gouvernement dit avoir décelé un premier cas de racket. ‘’ J’ai remarqué une patrouille de motards de la gendarmerie entre le péage de Tomasset et le carrefour d’Agboville. En ces lieux, je voyais descendre les apprentis de trois gros camions qui se dirigeaient vers le motard, en courant. Le motard ouvrait et refermait leurs pièces et l’apprenti repartait en toute vitesse. Cette vision théâtrale m’a totalement sidéré. On peut faire ça ?’’, s’est offusqué Ange Kessi et de préciser : ‘’ Je suis resté dans la voiture pour voir les faits et gestes. J’ai recommandé aux agents anti racket de ne pas descendre et de filmer la scène depuis la voiture.

Nous avons continué notre mission. J’ai pris seulement soin de rechercher de quelle unité ils provenaient. Grâce aux agents anti racket qui savent de qui il s’agit, ces motards ont pu être identifiés et seront convoqués la semaine prochaine pour s’expliquer pourquoi au lieu d’aller vers le véhicule, ce sont les apprentis qui descendent vers eux. Ils ont violé une consigne ».  Au niveau du corridor de Yakassé, un agent anti racket a pu observer un des motards prendre un billet de 1000 Fcfa.

 ‘’ Nous avons mis le cap sur le ‘’ célébrissime ’’ corridor d’Agnibilékro, réputé infranchissable sans payer de l’argent, un corridor où les agents seraient sans pitié pour les usagers. Le chef de poste surpris par notre arrivée n’a pas eu le temps d’expliquer pourquoi il fait arrêter les véhicules alors qu’il n’avait aucun carnet de verbalisation. Il a été convoqué au tribunal pour s’expliquer’’, peut-on lire dans le point fait. Sur la route de Daoukro, où des cas de racket sont signalés également, l’équipe du commissaire du gouvernement a pu se rendre compte des faits. ‘’ J’ai été stupéfait d’observer un motard seul assis sur un banc. Il ne pleuvait pas mais portait un imperméable dont je comprendrai plus tard que c’était pour cacher son nom. C’est une violation de consigne lorsqu’un agent retire son badge où est inscrit son nom ou le cache intentionnellement ; il risque deux ans ferme de prison pour ça’’ a relevé Ange Kessi avant de décrire la scène en ces lignes : ‘’ Assis dans la voiture, nous avons remarqué deux apprentis se diriger vers le gendarme et lui remettre les pièces. Au moment où le gendarme ouvre les pièces, les deux agents de l’Ulcr l’interpellent. Dans une des pièces se trouvent un billet de 1000 FCfa, dans l’autre un billet de 5000FCfa. Les pièces des deux véhicules sont confisquées par les procéduriers de l’ULCR’’. Le motard a été identifié comme étant l’adjudant-chef KR de la brigade routière de Yamoussoukro. Il est convoqué devant le Tribunal militaire d’Abidjan pour s’expliquer. ‘’ Pourquoi cachait-il son nom ? Pourquoi était-il seul en patrouille dans un rayon de plus de 100 km de son ressort territorial ?’’ Autant de questions que le commissaire du gouvernement se propose de poser au motard interpellé.

Djolou Chloé

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