Avec des conséquences irréversibles, la consommation de l’alcool lors de la grossesse, est un danger pour les bébés. Selon des études, un bébé sur dix naît avec des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF).
« J’ai une très mauvaise mémoire et je ne ressens pas la faim. On doit me rappeler de manger sinon je peux passer plusieurs jours sans me nourrir. Je n’ai aucune capacité d’organisation, j’ai un trouble de l’anxiété et de l’attention. Je suis très sensible à certains bruits donc je peux me sentir dépassé très facilement. », débute Martine N’gbocho, un jeune homme, son témoignage.
« Je ne suis pas comme tout le monde et quand je me rappelle de me doucher, c’est une bonne journée. », avoue-t-il. Selon son entourage, sa mère a consommé beaucoup d’alcool pendant la grossesse. Et, aujourd’hui, 26 ans après, Martine N’gbocho paiera les conséquences toute sa vie.
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Femmes enceintes et l’alcool
Au sujet de la consommation de l’alcool de la femme en grossesse, n’y a-t-il pas un vrai manque d’information et d’éducation. Selon des études, 65% de femmes en Côte d’Ivoire consomment de l’alcool pendant leur grossesse. « C’est énorme », déplore Dr. Akran. « Beaucoup de gens disent qu’un ou deux verres, ça va. Mais on sait maintenant que c’est faux », rapporte-t-il.
Il essaie de sensibiliser les femmes enceintes sur le risque. Pour lui, aucune mère ni aucun père ne fait du mal à son bébé volontairement. Mais lorsqu’il n’y a pas de diagnostic, c’est là que les dégâts sont causés.
Difficiles à diagnostiquer
Mais le diagnostic est très compliqué à obtenir avec des services de soins adaptés quasiment inexistants. Le déni est social, mais aussi médical. « Même les professionnels de la santé contribuent à la confusion », explique le docteur qui conseils des formations aux pratiquants.
Selon des statistiques, 60% des pédiatres ne font pas le lien entre retard de développement chez un bébé et une exposition à l’alcool. Ils n’y pensent pas et n’en parlent pas ! C’est donc un danger quand ceux qui sont censés guider les femmes en grossesse en la matière n’y connaissent rien. Pis, ils continuent de cautionner la consommation d’alcool pendant la grossesse.
Dr. Akran lance un appel aux femmes qui sont dans ce cas. « Plus tôt l’enfant est diagnostiqué, plus tôt, on peut intervenir. C’est comme un cancer : plus vous attendez, plus il s’aggrave. », exhorte-t-il.
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Djolou Chloé