Déchets électroniques: Un enjeu environnemental et sanitaire
La consommation d’appareils électroniques et l’utilisation des technologies numériques ne sont pas sans conséquences. On note de plus en plus une accumulation préoccupante de déchets électroniques. Les sources des déchets d’équipements électriques et électroniques sont aussi variées que nos usages. Téléphones, ordinateurs, radios, téléviseurs, imprimantes, machines à laver, grille-pains, climatiseurs, brosses à dents, vapoteuses ou encore panneaux photovoltaïques. Ce sont des équipements, une fois hors d’usage, contiennent des substances toxiques. Et ces déchets électroniques, mal traitées, polluent les sols, l’eau et l’air. Ce qui représente une menace directe pour la santé humaine.

« On estime que 50 000 tonnes de déchets électroniques sont produites ou se retrouvent dans le pays chaque année », déclarait Evariste Aohoui, directeur et fondateur d’Electronic Wastes Africa (EWA), une plateforme de recyclage privée installée à Bingerville. Une situation qui préoccupe plus d’un.
Les 10 et 11 avril dernier, Abidjan a connu un événement d’envergure environnementale. C’était la deuxième édition des « E-Waste Days » qui a réuni experts, institutions, acteurs privés, ONG et jeunes innovateurs autour de la gestion durable des déchets électroniques. La gestion durable des déchets d’équipements électriques et électroniques est un défi majeur pour l’Afrique. L’objectif a été de mobiliser tous les acteurs autour d’une approche circulaire de la gestion des déchets électroniques.

Panels, ateliers et expositions. Ces journées de réflexion ont été un cadre aux échanges sur les politiques publiques, les cadres réglementaires, les innovations technologiques et les bonnes pratiques à l’échelle nationale et régionale. Des entreprises de recyclage, des organisations de jeunesse et des représentants gouvernementaux ont partagé leurs initiatives.
La tenue des « E-Waste Days » à Abidjan marque l’engagement de la Côte d’Ivoire de prendre le taureau par les cornes. Le pays affiche son engagement à
bâtir une économie verte, à améliorer la gouvernance environnementale et à inscrire son développement dans une logique de durabilité et d’innovation responsable. Et, pour y arriver, il est nécessaire de former les acteurs locaux, de soutenir l’entrepreneuriat vert, d’investir dans les infrastructures de traitement, et surtout, de sensibiliser les populations à l’impact des déchets numériques et à l’importance du recyclage. Le chemin est donc encore long.
Siué F