L’hémophilie ou le trouble de la coagulation du sang

Elle est rare. L’hémophilie est une maladie hémorragique constitutionnelle qui contamine en général les enfants de sexe masculin.

L’hémophilie est une maladie héréditaire. Elle se caractérisant par un déficit en facteur de coagulation. Cependant, l’hémophilie peut parfois surgir dans une famille où il n’y a pas d’antécédents familiaux hémophiliques. C’est ce que l’on appelle l’hémophilie sporadique rendue possible par l’apparition d’une néo-mutation dans les gamètes. On l’estime à 30 % des cas. Les 20 et 21 février 2024 la Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH) a organisé un atelier à Abidjan. Cet atelier s’est voulu une mise en œuvre du projet pilote de sensibilisation, d’identification et du diagnostic de l’hémophilie et des personnes atteintes de troubles de la coagulation.

L’hémophilie est dangereuse et peut entrainer la mort. En fait celui qui est atteint d’hémophile saigne de façon abondante et spontanée. Et cela peut entrainer la mort du patient, si rien n’est fait. L’atelier organisé en Côte d’Ivoire était d’une importance capitale pour le pays d’Houphouët Boigny.

« La FMH est actuellement en Côte d’Ivoire pour un projet pilote pour implémenter des piliers de la prise en charge de la maladie, notamment le dépistage et le renforcement des capacités des personnels de santé, des hémophiles et des parents des hémophiles. Ce projet pilote, d’un an, concerne pour l’instant la région du Gbèke (CHU de Bouaké) et d’Abidjan (CHU de Yopougon) », le chef du service hématologie du CHU de Yopougon, Pr Koffi Gustave. 

En fait l’hémophilie inquiète les autorités ivoiriennes. « Il est question de dépister le plus grand nombre d’enfants car la prévalence actuelle de 210 cas, soit 9%, est sous-estimée, alors que dans certaines régions du pays, le taux de prévalence va à 17 voire 20%. La réalité est estimée de 2500 à 2700 cas. Nous voulons aller dans tous les hameaux pour pouvoir dépister de nouveaux cas d’hémophilie afin qu’ils soient pris en charge de façon efficace », affirme Pr Koffi. Qui donne l’information que seulement 6% des patients diagnostiqués sont pris en charge.

La Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH) estime que près de 70 % des 819 000 personnes vivant avec l’hémophilie dans le monde n’ont toujours pas reçu de diagnostic. « Notre rôle est d’accompagner les professionnels de la santé, les patients et les associations de patients, pour mener à bien ce projet, car un hémophile pris rapidement et correctement en charge peut vivre normalement », a expliqué la directrice du développement mondial de la FMH, Mme Salomé Mekhuzla.

SN

Vous aimerez aussi :

Ajoutez votre commentaire