Il est possible de bénéficier de soin de beauté bien exécuté, rapidement par des professionnels sans prendre rendez-vous. Le bar à beauté nommé « Bar Di Bella », offre diverses prestations via son « bar à ongle », son « bar à soin » et son « bar à sourcils ». Il est situé dans l’enceinte de l’hyper U (Sococe) au Deux plateaux.
Ce concept beaucoup plus pratiqué en Inde, en Angleterre, en France et aux Etats Unis a été instauré à Abidjan en 2018, par Olga Akin-Dina, une communicatrice camerounaise de 32 ans.
« J’ai étudié en Angleterre où j’avais l’habitude de passer dans les Mall pour faire l’épilation en 10 minutes. Quand j’ai commencé à travailler à Abidjan, une fois avec une amie on a tenté de s’épiler. On avait l’épilation complètement loupée. On a constaté que l’épilation au fil sourcils (arracher les poils en même temps sur une même ligne à l’aide d’un fil spécial), n’existait pas sur Abidjan. J’ai alors pensé à créer un bar à sourcils dans un mall », explique-t-elle.
L’idée étant de faire des prestations rapides de beauté – les femmes sont très pressées en général- Olga approche alors la direction de Cap Sud à Marcory qui accepte. Le supermarché lui propose d’ajouter l’onglerie à son projet.
« On a trouvé que c’était une bonne idée. Et on a créé le premier centre. On y faisait de l’onglerie, de l’épilation aux cils, de la teinture de sourcils, de la pose de faux cils et du maquillage. On a exploré tous les métiers de la beauté qu’on pouvait faire rapidement », se souvient la jeune femme qui vie entre la Côte d’Ivoire et le Bénin.
L’affaire marche et elle crée un deuxième bar à Cosmos Yopougon, une autre grande surface commerciale. Celui des Deux-Plateaux restera par la suite le seul à Abidjan. Ces bars qui enregistrent beaucoup plus de clientes entre midi et deux fonctionnent différemment. Il y a deux postes pour l’onglerie et un pour l’esthétique.
« L’onglerie englobe le vernir, le dépôt d’ongle, la manicure simple, la pédicure. Du côté esthétique, c’est-à-dire le bar à sourcils, on a l’épilation du cil, la teinture de sourcils qui est aussi très efficace. Après on a l’exfoliant, le masque et le soin complet dans le bar à soin », fait-elle savoir.
L’impact des soins de beauté
Les soins de beauté donnent un effet naturel et durent deux à trois semaines selon les types de peau ou l’entretien des ongles. Ils sont principalement faits par l’esthéticienne et la prothésiste formées par le « Bar Di Bella ».
« Puisque je ne suis pas esthéticienne, j’ai fait venir une jeune femme camerounaise qui a étudié la technique de l’épilation au fil de France. Elle a fait six mois à Abidjan pour former une première vague de filles. La formation a duré trois mois. Elle est restée trois mois après l’ouverture du premier bar avant de regagner son Cameroun natal. Elle a formé trois personnes à l’époque. Au fur et à mesure qu’on ouvrait les bars, on en a formé une bonne douzaine via des partages d’expériences », explique-elle.
Tarifications
Les prestations sont comprises entre 5 000 FCFA et 20 000 F CFA. Les sites ouvrent du jeudi au dimanche, à cause de la Covid-19. « L’épilation coûte entre 5 000 FCFA et 10 000 FCFA. 5 000F pour les sourcils. Mais pour l’ensemble du visage, les clientes ou clients déboursent 10 000FCFA. Cela prend en compte le menton, les joues, la moustache… La teinture de sourcils aussi est fixée à 5 000F CFA. Les poses de cils, eux, varient entre 5000 FCFA à 15 000 FCFA selon le type de cils utilisés. Les soins de visage, les masques 3D (masques de relaxations) sont à 5 000 FCA. Quant au maquillage, sa prestation part de 5000 FCFA à 20 000F », détaille l’experte.
Olga Akin-Dina, est en train d’étendre sa toile. Depuis peu, elle et son équipe composée de 4 employées, offrent des services à domicile. « On a exploré de nouveaux services comme le microblading, une technique de tatouages permanentes de sourcils. Il permet d’avoir des sourcils permanentes pendant un an. On le fait à domicile. On a aussi commencé des prestations de blanchiment de dents à domicile », indique-t-elle.
Pour la première responsable de Bar Di Bella, le secteur de la beauté a de l’avenir en Afrique. « Avant de me lancer j’avais fait une petite étude de marché pour déterminer combien les femmes dépensent par mois en beauté et je me suis retrouvé avec des statistiques qui partent de 100 000FCFA à 150 000 F CFA de dépenses par femme. C’est un secteur porteur qui, pour moi, était forcément un business modèle.
J’invite les femmes à entreprendre, à ne pas avoir de crainte. Pour finir le projet ça m’a pris un an et demi. Je les invite également à venir tester la méthode d’épilation aux fils qui est très efficace », exhorte-t-elle.
MK
