Serges Sambrin invite la jeunesse à persévérer dans tout ce qu'elle entreprend.

Publié le 26 janvier, 2021

Son sobriquet, c’est ‘’Sambris’’. De son nom à l’état-civil Sambrin Serges, le président du Syndicat national des professionnels de la coiffure de Côte d’Ivoire (SNPCCI), s’est ouvert à VoixVoie De Femme, le 15 janvier 2020, dans cette interview dans son atelier, sis à quelques encablure d’Adjamé Saint-Michel.

Comment se porte la coiffure en Côte d’Ivoire ?

La coiffure se porte bien. Et nous sommes organisés au sein du Syndicat national des professionnels de la coiffure de Côte d’Ivoire (SNPCCI). Un syndicat que je préside depuis deux ans. Nous organisons des activités telle que Les doigts d’Or qui a eu un succès fou l’an dernier. Présentement, nous traversons un moment un peu difficile à cause de la COVID-19. En plus de cela nous avons eu deux décès au niveau de nos membres.

Comment êtes-vous venus dans le monde de la coiffure ?

L’envie m’est venue d’un oncle, que Dieu veille sur son âme. A l’origine j’étais un footballeur. Et vu les difficultés de l’époque, mon oncle m’a dit : « Serges tu coiffes déjà bien, pourquoi ne pas coiffer les hommes ». Par la suite, J’ai apprécié la coiffure d’une de mes sœurs, dans le temps cette coiffure s’appelait « Défao » où on faisait les teintures. J’ai voulu en savoir plus et elle m’a dit:  » Ce sont des jeunes comme toi qui l’ont réalisée ». j’y suis allé, j’ai vu et j’ai aimé. Aujourd’hui, j’enseigne le métier dans des écoles de formation. Mais j’ai décidé de me spécialiser dans la coiffure Dame. Je coiffe les femmes.

Quelles sont les spécialités que vous faites dans votre atelier ?

Il y en a plusieurs. Et je fais un peu de tout. Je fais les coupes Dames, particulièrement. On écoute aussi les clientes et nous faisons ce qu’elles demandent.

Quels sont les modèles de coiffures les plus prisés ?

Aujourd’hui, les dames s’orientent de plus en plus vers les perruques. Parce que, la perruque c’est l’effet de mode. C’est la nouvelle tendance pour les femmes parce que c’est facile à porter. Je confectionne plusieurs modèles et je puis vous dire que ça se vend comme de petits pains.

Quels ont été les modèles les plus demander pendant les fêtes de fin d’année de 2020 ?

Les femmes ont beaucoup porter les closures. Cette perruque est encore en vogue parce qu’elle donne l’aspect des cheveux naturelle d’Européennes.

Voulez-vous dire que les femmes africaines ont plus tendances à aimer les coiffures européennes ?

Oui. Mais il y a certaines qui gardent leur beauté africaine. Mais je ne pense pas que cela soit un complexe. Beaucoup sont beaucoup Nappy. Ce sont des cheveux crépus naturels dans lesquels on ne met pas de défrisants.

Avez-vous des créations maisons ?

En matière de création de coiffure, je peux dire que j’ai apporté à la Cote d’Ivoire. J’ai coiffé beaucoup d’artistes ivoiriennes. C’est moi qui ai coiffés Les avocates, et Les tueuses. Il y a aussi l’artiste percussionniste ivoirien Julien Goualo.

Qu’est-ce que vous retenez du métier de la coiffure après toutes ces années d’expérience ?

La coiffure est un métier qui nourrit son homme. Quand tu es dans la coiffure, tu te faire des connaissances. Avec les femmes c’est encore meilleur. Ne dit-on pas que ce que Femme veut, Dieu veut ? Si tu es à côté des femmes, tu es aussi à côté de Dieu.

Quels est votre message pour la jeunesse à propos de toute cette carrière que vous avez eu ?

Aujourd’hui, je pense que nous avons une jeunesse qui est un peu pressé. Elle ne prend pas le temps d’apprendre. Donc j’encourage la jeunesse à persévérer. je l’encourage à demeurer sereine et à aimer ce métier. Tout métier nourrit son homme, la coiffure aussi.

Ténin Bè Ousmane

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