Publié le 16 mai, 2022

La 15e session de la Conférence des parties (Cop15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd) qui se tient depuis le 9 mai 2022, à Abidjan, entame ce lundi 16 mai, sa dernière phase décisive. Avec pour thème : ‘’ Terres. Vie. Patrimoine, d’un monde précaire vers un avenir prospère’’, Cette Cop enregistre la participation de 197 pays pour plus de 5000 délégués.

Après 7 jours d’instances travaux, la première phase de cette Cop a été déjà riche en enseignement et en acquis pour la Côte d’Ivoire, pays organisateur de cette session.

Les premières retombées pour la Côte d’Ivoire

Lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui a ouvert les travaux le 09 mai dernier, au Sofitel Hôtel Ivoire de Cocody, devant une dizaine de chefs d’Etat et les représentants des 197 pays partis de cette Cop, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a présenté l’initiative d’Abidjan. C’est un programme axé sur la création d’emplois et la restauration des terres dégradées en Côte d’Ivoire. Avec une enveloppe initiale de départ de 1,5 milliards de dollars américain, la Côte d’Ivoire a déjà obtenu, 2,3 milliards de dollars américains, soit environ 1429.689.430.000 milliards Fcfa.  Avec cet argent, ‘’ La Côte d’Ivoire envisage de promouvoir les actions de restauration de nos terres et de l’écosystème forestier. D’améliorer la productivité agricole et de renforcer la résilience des populations à travers des initiatives innovantes et inclusives, intégrant les acteurs du secteur privé, la société civile et les communautés locales.’’, a indiqué le chef de l’Etat. Comme deuxième grande retombée, l’élection par acclamation de l’ex-ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, comme président de la Cop15 pour les deux prochaines années. Le nouvel homme fort de cette Cop a tenu à rassurer le monde sur son engagement à œuvrer aux respects des décisions qui seront dégagées au soir du 20 mai prochain, date de clôture de cette conférence mondiale.

Dans le cadre de cette Cop, le gouvernement Ivoirien a déjà scellé plusieurs partenariats pour la mise en œuvre de l’Initiative d’Abidjan. Le jeudi 12 août 2022, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kobenan Kouassi Adjoumani et le ministre de l’environnement Jean Luc Assi, au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire ont signé une convention de partenariat avec l’agence française de certification indépendante Génésis. Le ministre des Eaux et forêt, et la Fao sont également en pleine discussion pour la finalisation d’un partenariat devant contribuer efficacement à la lutte contre la déforestation. La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dans le cadre du Caucus sur le genre qu’elle a présidé le lundi 09 mai dans le cadre de cette conférence, a envoyé un message fort au monde entier. Il s’agit du droit à l’héritage des terres aux femmes et la création d’une banque pour le financement des femmes du milieu rural.

La semaine qui démarre aujourd’hui s’annonce décisive. Car elle va être l’occasion de finaliser toutes les décisions arrêtées. Les différents ateliers auront donc à cœur de finaliser les réflexions afin de permettre à la génération présente de non seulement freiner l’avancée du désert, mais également de surtout laisser en héritage aux générations futures, une terre vivable et viable. 

En entendant la fin de cette 15e session, Ibrahim Thiaw, Secrétaire général exécutif de la Cnulcd, a remercié la Côte d’Ivoire pour son implication dans la recherche de solutions au grave danger que constitue la sécheresse pour l’humanité.

Une situation très préoccupante

Selon lui, 20 millions de personnes font face à une sécheresse jamais enregistré en 40 ans en Afrique de l’ouest. Des États-Unis à l’Europe, de l’Afrique à l’Asie, du moyen Orient en Amérique latine, partout dans le monde, les sécheresses entraînent pertes économiques, dommages écologiques, pertes de production et fissures sociales. Dans des cas extrêmes, a-t-il poursuivi, sécheresse rime avec crise humanitaire, voire pertes en vie humaine. ‘’ On estime à 650.000 âmes, le nombre de décès directement causé par la sécheresse au cours des 40 dernières années.  Au cours des 20 dernières années, le nombre de la durée des sécheresses a augmenté de 29%. Selon certaines estimations, les sécheresses pourraient affectés 3/4 de la population mondiale d’ici 2050’’ a-t-il démontré. Pour lui, il urge donc de préserver les acquis de la Cop14 et faire de la Cop15, le départ de décisions encore plus innovantes, inclusives et efficaces contre la sécheresse. Ibrahima Thiaw, il a salué les différentes initiatives contre la désertification, entre autres, la Grande muraille verte africaine et L’initiative d’Abidjan, qui montrent que les programmes de restauration des terres à grande échelle progressent dans le monde.

Il a souhaité que tous les Etats parties intègrent dans leurs Plans nationaux de développement (Pnd), les thématiques en lien avec la protection des terres.

Djolou Chloé

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