Publié le 23 mai, 2022

Débuté à Abidjan, le 9 mai, la 15e Conférence des parties (COP 15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a pris fin le vendredi 20 mai 2022.

Les retombées de l’organisation de la COP 15 en Côte d’Ivoire sont nombreuses et se mesurent sur plusieurs niveaux : économique, touristique… Le caucus des femmes et le Forum des Jeunes ont été un véritable succès. L’initiative d’Abidjan, lancée par le Président de la République, a permis de récolter environ 2,5 milliards de dollars pour son financement et a repositionné la Côte d’Ivoire sur la scène internationale.

Pari réussi donc pour la Côte d’Ivoire qui a vu la nomination de l’ancien ministre des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, en tant que président de la Cop 15. Il a fait l’unanimité auprès des délégations de représentants de la communauté internationale visitées, en autres, l’Union Européenne, les pays d’Europe de l’Est, la coalition Jusscannz. Son expertise lui a permis de diriger, avec maîtrise, les séances plénières qui ont vu la participation des différents points focaux des pays représentés à cette COP 15. 

Il était également parmi les décideurs favorables à la création de la « forêt de la COP », aux côtés du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi et de plusieurs autres membres du gouvernement. Il a par ailleurs affirmé son engagement à mener à exécution toutes les décisions prises durant cette 15ème conférence des Parties.

A cet effet, le Premier ministre, Patrick Achi a adressé, lors de la cérémonie de clôture de cette COP 15, ses félicitations au président de la Cop 15. “Je tiens à vous assurer du soutien personnel du président de la République dans l’exercice de vos nouvelles fonctions », a-t-il déclaré. 

Un milliard d’hectares de terres dégradées à restaurer

Restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030. Telle est le point saillant de la déclaration finale d’Abidjan faite à la clôture de la 15e Conférence des parties (Com) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd). Il s’agissait pour les 7000 participants venus de 197 pays de trouver une solution au grave danger qui plane sur la planète terre. En effet, selon les statistiques données à l’ouverture de cette conférence mondiale, les spécialistes ont révélé que selon les données disponibles, la dégradation des sols affecte 52% des terres agricoles, menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture. La désertification et la sécheresse causent la perte de 12 millions d’hectares chaque année. La dégradation des terres affecte directement 74% des personnes pauvres dans le monde. Selon la FAO, le désert progresse de 5 km, chaque année, dans les zones semi-arides d’Afrique de l’Ouest.

Pour être efficace dans cet engagement mondial pris à Abidjan, les participants ont insisté sur l’implication des femmes dans la mise en œuvre de cette volonté mondiale. Ils ont en outre pris l’engagement
de renforcer la résilience face à la sécheresse en identifiant l’expansion des zones arides.

La Cop 15 d’Abidjan s’est aussi décidée à combattre les tempêtes de sable et de poussière et d’autres risques de catastrophes croissantes. La déclaration finale d’Abidjan a prévu de s’attaquer aux migrations forcées et aux déplacements provoqués par la désertification et la dégradation des terres. Cette Cop a été marquée par l’héritage d’Abidjan dénommé ‘’Abidjan Legacy Program’’. Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (Cnulcd), a réaffirmé l’engagement de son organisation à soutenir et appuyer l’Initiative d’Abidjan, qui se veut un ambitieux programme de protection et de restauration des terres et des forêts.

Le secrétaire exécutif du Cnulcd s’est surtout félicité de la qualité de l’organisation, de l’engouement et l’engagement du monde entier à cette Cop 15 qui avait pour thème : « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère » Pour lui, c’est une véritable réussite.

Mam Ouattara & Djolou Chloé

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