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Publié le 26 septembre, 2022

Encerclée par 4 communes de la ville d’Abidjan, à savoir (Abobo, Attécoubé, Yopougon et Adjamé), la forêt du Banco s’étend sur une superficie de 3 474 hectares (OIPR, 2018). C’est en 1953 sous l’ère coloniale que le site obtient le titre de Parc National. La forêt du Banco ou mieux « le poumon vert d’Abidjan » est la seule forêt primaire d’Afrique de l’Ouest située en pleine capitale.

C’est quoi le poumon vert ?

L’expression poumon vert de la planète désigne à l’origine les grandes forêts de la Terre, en particulier la jungle amazonienne, qui produisent le dioxygène de l’air et fixent le CO2 atmosphérique grâce à la photosynthèse.

« Cette notion de poumon vert vise à mettre en valeur le rôle des grands systèmes végétaux, que ce soient les forêts ou le phytoplancton, dans la production de l’oxygène et l’épuration de l’air, essentiels aux organismes qui respirent », explique Tizié lou Gérôme, étudiant en écologie à l’université de rouen (France), venu passer ces vacances en Côte d’Ivoire. 

Une bouffée d’oxygène pour la capitale

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Ce parc constitue un véritable « poumon vert » pour les habitants de la belle citée Abidjanaise. En effet, l’on estime entre 10 000 et 35 000 tonnes, selon certaines sources, le volume de Dioxyde de Carbone (CO2) absorbé quotidiennement par ce massif forestier qui rejette en contrepartie une quantité similaire d’oxygène. Quand on connait le nombre d’activités anthropiques qui polluent l’air (transports, activités industrielles, etc.) cela représente une véritable bouffée d’oxygène pour les Abidjanais.

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Il n’y a pas que son oxygène qui nous sauve, car ce parc abrite la nappe phréatique du Continental Terminal pour l’approvisionnement en eau potable de la ville d’Abidjan. A ce sujet, il existe une petite histoire. En effet, le nom « Banco » est une déformation du mot Ebrié « Gbancô » qui a pour signification « Source d’eau rafraichissante ». On y dénombre 29 forages d’eau de la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) afin d’abreuver au moins 40 % de la population abidjanaise.

« Le Banco est un joyau pour les Abidjanais car il permet de faire une prise de plus de 1300 tonnes de poussière par ans, aussi le poumon vert de la ville est le réservoir hydraulique (29 forages de la SODECI (Société de Distribution d’Eau de la Côte d’Ivoire) autour de la forêt) », selon m. Jean-Bertrand Malan N’dah, guide forestier exerçant dans le parc.

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Outre, son importance indéniable pour la qualité de la vie à Abidjan, sa biodiversité représente un grand potentiel touristique avec la présence d’un arboretum de plus de 800 espèces de plantes supérieures originaires des régions tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Dirigée par l’OIPR (l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves), cette structure arrive désormais à assurer la sécurité de la forêt Banco, unique en son genre. L’OIPR s’investit également dans diverses campagnes de sensibilisation et activités de promotion du parc comme le tournoi de Maracana depuis 2012. Véritable site de divertissement et de ressourcement, le parc national du banco est ouvert à tous les visiteurs.

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Cédric Brayanne

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