Publié le 29 mars, 2022

« Nous sommes venus réceptionner le matériel roulant, au nombre de 160, qui servira à la collecte des déchets, au balayage de nos rues, etc. Nous avons vérifié et nous sommes satisfaits, mais surtout impressionnés par la qualité de ce matériel moderne, de dernière génération ». dixit, Anne Ouloto, le  27 septembre 2018, ministre d’alors, de la Salubrité et de l’Assainissement, à l’occasion de la cérémonie de réception du matériel d’une des sociétés en charge des déchets plastiques en Côte d’Ivoire, Eco Eburnie. La ministre n’a pas manqué d’appeler les populations au changement de mentalité. « Le gouvernement a fait sa part, les opérateurs retenus sont en train de respecter leur cahier de charges et leurs engagements. Il restera aux Ivoiriens de faire leur part », avait-elle exhorté.  

Quatre années plus tard, la population, celle vers qui la ministre avait dirigé son discours, ne semble pas encore prête à abandonner ses vieilles habitudes. Changer de mentalité. Le constat est là : les Ivoiriens continuent de jeter les mouchoirs, papiers, sachets, eaux sales…dans les rues d’Abidjan. Force est de reconnaître que beaucoup reste encore à faire au niveau de la mentalité des populations ivoiriennes.

En tout, les sociétés en charge de la collecte, du ramassage et du recyclage des déchets plastiques font des efforts pour respecter leurs engagements. Il ne reste donc le concours réel de la population qui contribue pour beaucoup dans l’insalubrité de nos rues, quartiers et notre environnement.

Des actes « irresponsables » à sanctionner !

« L’irresponsabilité », c’est le mot approprié pour ce genre de comportement. Malgré les différentes campagnes de sensibilisation sur le sujet, malgré le travail ardu des sociétés de ramassage d’ordures, les populations continuent d’avoir ce « vilain geste » qui dégrade notre environnement

Jeunes comme adultes, en mouvement, arrêtés comme dans un véhicule… ils sont nombreux à fouler au pied les bonnes mesures de salubrité dans une société réfléchie. Chacun agit à sa guise, par instinct et sans s’inquiéter des conséquences de ses actes.

Même quand, d’autres personnes les exhortent à ne pas se comporter comme tel, en retour, ce sont injures et menaces qui sont jetées à leurs visages. Sinon, ces derniers répondent : « Il y a des personnes qui sont payées pour faire ce travail ». Une attitude bien désolante. Si chaque citoyen s’évertuait à faire sa part de travail, en rangeant, classant et disposant ses déchets plastiques et ménagers dans les bacs à ordures ou poubelles, notre environnement se sentirait bien mieux.

Aussi, si une ‘‘brigade spéciale’’ recrutée à l’effet de contrôler les potentiels fraudeurs, afin de les sanctionner, pouvait voir le jour, ce serait pour le bien de tous.

Mais en entendant, chaque citoyen, doit garder à l’esprit qu’il est le seul garant de son environnement.  

Arsène Lohouré

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