Publié le 20 avril, 2022

Abidjan, le 19 avril 2022 – Voidefemme.net – Le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, monsieur Amédé Kouakou Koffi a procédé, le mercredi 24 février 2021, à Kasséré département de Boundiali, au lancement des travaux de bitumage de 43 Kilomètres de route de l’axe Tarato-Kasséré, d’un coût global de 30 milliards de FCFA. Et ce, en présence du ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, monsieur Bruno Nabagné Koné. « Ces infrastructures routières, dont les travaux vont durer 36 mois, vont permettre le désenclavement de vos localités et vont faciliter la circulation des biens et des personnes. Ce qui va…booster l’économie de toute la région de la Bagoué », a expliqué Amédé Kouakou Koffi.

Après ces annonces, plus rien ! Selon les populations, des machines auraient été amenées par les autorités à l’époque pour faire croire que les travaux de bitumage allaient démarrer. Mais ces machines ont été rapidement retirées juste après quelques temps. Et depuis lors, aucune manifestation n’est observée sur le terrain jusqu’à ce jour. Les populations ont commencé à s’inquiéter. Elles pensent qu’elles ont été doublées. Le magazine ‘’voiedefemme.net’’ a donné la parole aux populations de cette localité…

On ne perd pas espoir

« C’est une situation très compliquée, mais je pense qu’on ne doit pas perdre espoir. Nous ne sommes pas les seuls dans cette situation », a souligné Monsieur Ouattara Drissa, fils du village. Pour qui, la promesse a été faite dans d’autres localités et même avant eux. Donc il faut essayer de comprendre la situation et rester en prière malgré le besoin très pressant. Pour lui emboiter le pas, monsieur Diawara Abou explique que la réalisation de ce projet était dans l’intérêt de tous comme l’a bien signifié le ministre Amédé Kouakou dans son communiqué. « Je suis toujours confiant, je pense vraiment qu’ils le feront car c’est une nécessité pour tous », déclare-t-il.    

Le désespoir commence à gagner du terrain

Le retard des travaux inquiète monsieur Coulibaly Aboubacar, « je suis confus, je ne crois plus à ce projet. Nous sommes tous étonnés jusque là, qu’ils ne commencent pas sachant très bien que nous sommes dans le besoin », s’est-il lamenté. Selon ce paysan, ils ont des difficultés pour évacuer leurs produits agricoles à cause de l’état de la route. Allant dans le même sens, monsieur Bassiriki Ouattatra estime que : « l’annonce de ce projet était juste une mise en scène. Sinon si c’était pour le bien-être de la population, ils auraient déjà commencé ». Pour lui, « ces machines étaient là pour un objectif bien précis dont personne n’ignore ».

Quant à Ouattara Moussa, c’est un rêve pour le moment. Pour lui, il faudra s’attendre à tout avec les hommes politiques car, ils marchent par intérêt. « Nous allons y croire si véritablement les travaux commencent. Cela fait plus d’un an qu’ils sont passés et il n’y a aucun signe », indique-t-il. D’ailleurs, cette population pense qu’il est tant pour les autorités de passer à l’action. La route est impraticable et ils sont les seuls à subir les conséquences.

Ainsi, Ouattara Kadidja, commerçante souligne, il faut que la donne change, qu’il ne s’agira pas de venir les voir seulement pour des objectifs spécifiques. « Nous ne voulons plus nous nourrir de promesses mais d’actions concrètes allant dans le sens du développement », s’indigne-t-elle. Elle ajoute que la réalisation de ce projet participera à l’épanouissement de la population. « Avec le bitumage de cette route, nous gagnerons en temps et en économie », a-t-elle ajouté.

Les populations pensent que les travaux ont pris trop de temps pour démarrer. Ce qui a donc suscité beaucoup de doute dans le cœur de la population. Et rien ne les mettra encore en confiance si ce n’est le début des travaux.          

Yahafe A. Ouattara (stagiaire)        

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