Pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur, Évariste Ndayishimiye.

Publié le 17 juin, 2020

Le gouvernement du Burundi a annoncé ce mardi 9 juin 2020 « le décès inopiné » de Pierre Nkurunziza, président sortant du Burundi, survenu lundi 8 juin à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, à la suite d’un « arrêt cardiaque ».

« Une réanimation immédiate a été entreprise par une équipe multidisciplinaire de médecins pendant plusieurs heures avec une assistance cardio-respiratoire », précise le gouvernement burundais. Mais « l’équipe médicale n’a pu récupérer le patient ».

Son état de santé s’est dégradé dans la nuit et il a dû être hospitalisé à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, dans le centre-est du pays.

Depuis quarante-huit heures, on disait Pierre Nkurunziza malade, mais toutes les sources officielles se refusaient à le confirmer. Juste avant cette annonce encore, des proches du chef de l’État sortant dénonçaient des « rumeurs ». Son conseiller Willy Nyamitwe mettait en garde sur les réseaux sociaux contre « toute manipulation de l’information », assurant qu’il s’agissait d’« un modus operandi » appliqué au Burundi. Des sources médicales expliquent qu’il aurait été testé positif au Covid-19, son épouse étant toujours hospitalisée au Kenya depuis mercredi pour la même raison, malgré les dénégations des autorités.

Cette mort soudaine aura des conséquences institutionnelles sur le Burundi. Bien que président sortant, Pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur, le général Évariste Ndayishimiye. Selon l’article 81 de la Constitution, c’est le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda qui devrait assurer l’intérim.

Source : RFI

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