Avant le match entre la Mauritanie et la Gambie au stade de Limbé, le 12 janvier 2022

Publié le 14 janvier, 2022

L’ambiance exceptionnelle du match d’ouverture de la CAN est retombée et le pays hôte peine à remplir ses gradins. Plusieurs obstacles ont douché l’enthousiasme des supporters…

Des enceintes sportives flambant neuves, des pelouses praticables, des affiches alléchantes… et des gradins qui sonnent creux. Les premières journées de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 offrent une image contrastée, qui ne laisse pas les autorités camerounaises indifférentes. Passée la mobilisation exceptionnelle du match d’ouverture du 9 janvier autour de l’équipe nationale du Cameroun, le pays hôte, la température est redescendue, notamment en raison de l’absence de public dans les différents stades.

Protocole sanitaire trop strict ?

Plusieurs raisons expliquent le fait que les supporters boudent ainsi les stades, et la principale est sans nul doute la lourdeur du protocole sanitaire adopté par la CAF et le comité d’organisation pour limiter la propagation du Covid-19. Des règles particulièrement strictes, exigées par de nombreux clubs – européens notamment – avant d’autoriser la participation de leurs joueurs à cette compétition. Ne peuvent assister aux matchs que les personnes dûment vaccinées, qui doivent en outre présenter un test négatif datant de moins de 48 heures.

Dans un pays où moins de 2,5 % de la population avait reçu ses doses une semaine avant le coup d’envoi de la CAN, l’obligation vaccinale exclut une large partie des supporters potentiels. « Il faut que la CAF revienne sur certaines dispositions. On peut maintenir les test anti-covid et les masques, mais se passer de l’obligation vaccinale, juge Landry, un supporteur de Yaoundé. Il en va de la qualité du spectacle. »

Il faudra débourser au moins 5 000 F CFA pour les quarts et pas moins de 7000 pour la finale

Les horaires de certains des matchs programmés pendant cette première phase de la compétition dès 14h pour certains et le prix des billets, sont aussi en cause. En fonction des catégories, les billets vont de 3 000 à 8 000 F CFA (de 4,5 à 12 euros environ). Et les tarifs grimpent à mesure que la compétition avance : lors des quarts de finale, il faudra débourser au moins 5 000 F CFA et jusqu’à 15 000 F CFA. Et pour la finale, les précieux sésames coûteront de 7 000 à 20 000 F CFA. « Vendre des billets d’entrée à ces tarifs dans un pays où le smic mensuel est à moins de 60 euros, il y a de quoi en décourager beaucoup », constate un journaliste sportif d’une télévision camerounaise. Sur Twitter, la journaliste camerounaise Annie Payep estime également qu’il faut « revoir les prix à la baisse » et qu’il conviendrait d’« alléger les conditions d’accès dans les stades ».

Source : jeuneafrique.com

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