Valéry Giscard d'Estaing est décédé mercredi de Covid-19.

Publié le 4 décembre, 2020

Disparition : Giscard d’Estaing piquait-il vraiment la femme de Bokassa ?

Les relations entre la France et l’Afrique ont empoisonné le mandat de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, décédé mercredi, à l’âge de 94 ans, des suites de Covid-19. L’ancien chef d’Etat centrafricain l’a même accusé de lui piquer son épouse l’impératrice.

Valéry Giscard d’Estaing, cette autre victime de la Covid-19, serait-il, lui aussi, un Dom Juan à ses heures perdues ? L’ancien chef de l’Etat français, décédé ce mercredi 2 décembre 2020, à l’âge de 94 ans a marqué le continent africain par ses relations souvent controversées avec la Centrafrique de l’empereur autoproclamé Jean-Bedel Bokassa.

Dans leur ouvrage ‘‘Dans l’ombre des Présidents : Au cœur du pouvoir : les secrétaires généraux », César Armand et Romain Bongibault sont revenu sur cette anecdote surprenante : la maîtresse de Valéry Giscard d’Estaing n’était autre que l’épouse d’un autre président de la République.

Marié à Anne-Aymone Giscard d’Estaing depuis 1952, l’ancien chef de l’Etat n’a pas hésité à papillonner à droite et à gauche. À travers leur livre publié en 2016 aux éditions Fayard, César Armand et Romain Bongibault relatent une anecdote étonnante : l’ex-pensionnaire de l’Élysée aurait osé piquer la femme d’un de ses homologues.  Il s’agit de Catherine Martine Denguiadé, l’épouse de Jean-Bedel Bokassa, ancien Président de la République centrafricaine devenu empereur en 1966. Les deux journalistes citent l’ouvrage La Manipulation, signé Roger Delpey : « À Kigali, en mai 79, Giscard d’Estaing m’avait demandé d’envoyer mon épouse Catherine en France. […] Mon épouse est devenue et est la maîtresse de Giscard d’Estaing. »

Avant sa mort, le général Bokassa, a fait de troublantes révélations pouvant permettre de faire la lumière sur le choix de voyage de Valéry Giscard d’Estaing. D’après le général, le président français a précipité sa chute. Il lui aurait tout volé, ainsi que sa femme.

Il raconte qu’après que la femme de Valéry Giscard d’Estaing ait passé 24 heures au Centrafrique, ce dernier lui a demandé d’envoyer aussi sa femme en France, pour montrer que les relations entre les deux pays étaient bonnes. Ainsi, Catherine, la femme du général, alla passer deux mois en France avec le président français.

Au cours de son séjour, elle recevait une somme de 50 millions de Fcfa de la part de Valéry Giscard d’Estaing. Elle avait aussi un serviteur du président français qui était à son service. Mais, un jour, Valéry Giscard d’Estaing apprit que son serviteur couchait avec la femme de Bokassa. En colère, il fit tout pour tuer ce dernier. Selon Bokassa, l’histoire ne se termina pas là, car au bout des deux mois, Catherine tomba enceinte de Valéry Giscard d’Estaing.

Pour éviter un scandale, Bokassa fit avorter sa femme. Néanmoins, il avoua tout après que ce même président le chassa du pouvoir pour étouffer une affaire de diamant qu’il aurait volé au général Bokassa. Le général n’en revenait pas que son ami a précipité sa chute.

A la chute de Bokassa, avec la complicité de René Journiac, Valéry Giscard d’Estaing fait venir l’épouse de Bokassa en France ; avec qui il entretient dans le secret des relations charnelles. En réalité l’affaire durait depuis bien longtemps ; deux mois avant d’être évincé de la Centrafrique, Bokassa avait envoyé Catherine chez son ami Giscard. René Journiac était chargé de prendre Catherine pour l’emmener à Elysée régulièrement afin que Valéry Giscard d’Estaing assouvisse ses fantasmes. Pour éviter d’éveiller des soupçons, les deux amants maléfiques vont décider de se voir plus régulièrement dans le château de Bokassa à Hardricourt en France. Valéry Giscard d’Estaing y venait alors discrètement et descendait dans le jardin avec son hélicoptère.  Bokassa lui-même raconta : « À Kigali, en mai 1979, Giscard d’Estaing m’avait demandé d’envoyer mon épouse Catherine en France. […] Mon épouse est devenue et est la maîtresse de Giscard d’Estaing. »

L’ex-président français et l’autoproclamé empereur Bokassa Ier ont tous les deux été impliqués dans l’affaire des diamants, révélée par Le Canard enchaîné en 1979. Lorsque Valéry Giscard d’Estaing était ministre des Finances en 1973, il aurait reçu de manière confidentielle, des diamants de la part de Bokassa. Une révélation qui a vu le jour alors que l’homme politique français venait d’accéder au pouvoir, et que le dictateur avait été destitué. Alors, les accusations de l’empereur Bokassa sur les infidélités de Valéry Giscard d’Estaing seraient-elles un moyen de se venger ?

Ténin Bè Ousmane

Ajoutez votre commentaire