Abidjan, le 9 août 2022 – Voiedefemme.net – ‘’Nous étions si heureux d’entendre à la radio que la côte d’ivoire allait fêter son indépendance’’, se remémore encore, l’enseignant à la retraite Oura Yao, cette émotion qui l’animait dans les années 1960. Pour le sexagénaire, se fut l’allégresse totale partout sur l’étendue du territoire.
On aurait pu espérer retrouver cette ambiance du 7 Aout 1960 sur les parvis du palais présidentiel, mais le pouvoir exécutif en a décidé autrement. Les autorités ivoiriennes ont décidé de commémorer le 62e anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays par « un défilé à Yamoussoukro », dans la ferveur en plein centre-ville.
Événement toujours très attendu qui rassemble, chaque année, un public très fourni, le défilé du 7 août est avant tout la fête de la jeunesse, mais surtout celle de l’Armée. Cette année, elle a été célébrée à travers une prise d’armes suivie d’un défilé militaire à Yamoussoukro, sur le boulevard Mamie Adjoua face à la place Jean-Paul II.
Emerveillée par cette nouvelle, Mme Mariam Touré espère ‘’ qu’une telle initiative pourrait unifier le pays’’, qui a connu plusieurs crises socio-politiques.
Née de la volonté du père fondateur de la nation ivoirienne feu Félix Houphouët-Boigny, la capitale Yamoussoukro est une ville d’unification entre le nord et le sud.
C’est dans cette optique, que ‘’les festivités de la commémoration des 62 ans de la fête auront un caractère particulier’’, nous l’indique Jean cyrille Djeke, étudiant en première année de journalisme.
Pour lui, ‘’le simple fait’’ que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara ; ait invité ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bedié à prendre part à la cérémonie de l’indépendance, est avant tout un acte ‘’historique rempli de paix’’.
De plus, l’engouement est tel que la nouvelle génération ne veut pas se faire conter cette fête. A travers leurs actes, nous pouvons lire sur les réseaux sociaux des publications comme ‘’Yamoussoukro est doux’’, ‘’Yamoussoukro forever (Toujours)’’.
L’on remarque que dans la capitale ivoirienne (Abidjan) de plus en plus de jeunes sont en exode vers Yamoussoukro pour aller festoyer. C’est le cas d’Abdel Rayim et ses amis.
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‘’J’aimerais voir comment Yamoussoukro est actuellement’’, dixit le jeune franco ivoirien prêt à embarquer pour la ville du père fondateur. Ces derniers ont prévu effectuer leur week-end dans la capitale politique ivoirienne, qui se trouve submergée de population.
Le désir de paix explique l’engouement des Abidjanais pour la ville de Yamoussoukro durant cette période, où ils séjourneront volontiers pour échapper à la ‘’saturation’’ de la capitale économique.
Cédric Allangba
