La déflagration a fait d'importants dégâts humains et matériels au Liban.

Publié le 5 août, 2020

Une double déflagration sur le port de la capitale libanaise a ravagé la ville et fait des morts et au moins des dizaines de blessés. L’origine de ces explosions demeure encore floue.

Une très violente double explosion a secoué mardi 4 août, vers 17 h 10 (18 h 10, heure locale), le secteur du port de la capitale libanaise, Beyrouth, ravageant les bâtiments et faisant plusieurs « morts et blessés », selon l’Agence nationale de l’information libanaise, citée par l’Agence France-Presse (AFP). Georges Kettaneh, le président de la Croix-Rouge libanaise, a évoqué « des centaines de blessés » dans une déclaration à la télévision libanaise LBC.

La cause de cette explosion est pour l’instant inconnue, mais un haut responsable de la sécurité a évoqué sur les télévisions locales la piste de « matières très explosives » sur le site de l’explosion. « Les services concernés mènent l’enquête, ils diront quelle est la nature de l’incident », a-t-il ajouté.

Selon des témoins, les déflagrations ont été entendues jusqu’à la ville côtière de Larnaca, à Chypre, distante d’un peu plus de 200 km des côtes libanaises. Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang. Des témoins ont raconté avoir vu dans le secteur du port des dizaines de blessés à terre.

Rapidement, le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, le ballet des ambulances aux sirènes hurlantes et les camions des pompiers. Il a été interdit aux journalistes d’accéder à la zone, a constaté un correspondant de l’AFP. Aux abords du quartier du port, les dommages et les destructions sont considérables. Dans le port, un navire en flammes faisait craindre une explosion de son réservoir de carburant.

A la suite de la double explosion, de nombreux habitants blessés marchent en direction des hôpitaux, ces derniers ont été rapidement submergés, selon des témoins. Dans le quartier d’Achrafieh, des blessés se ruent vers l’Hôtel-Dieu, et devant le centre médical Clémenceau, des dizaines de blessés, dont des enfants, parfois couverts de sang, attendent d’être admis. La Croix-Rouge libanaise a appelé sur Twitter les habitants à donner de toute urgence leur sang dans n’importe quel endroit du pays.

Avec le Monde

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