Difficile pour l'heure d'assurer que le vaccin qui devrait-être mis en circulation le 1er janvier 2021 puisse être distribué.

Publié le 12 août, 2020

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les scientifiques internationaux appellent à la prudence ! Mardi, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que son pays a développé le premier vaccin contre le coronavirus. Baptisé « Spoutnik V », il aurait passé « tous les contrôles nécessaires » selon Vladimir Poutine et fonctionnerait « assez efficacement ».

Pour qu’un vaccin soit homologué, c’est-à dire certifié conforme par l’OMS, il passe par des « procédés rigoureux » selon l’institution internationale.

Pour être approuvé par l’OMS, « Spoutnik V », va donc devoir passer par trois phases d’évaluation qui testent la sécurité et l’efficacité du produit avec des essais cliniques.

Dès la semaine dernière, l’organisme international affichait ses doutes par rapport à la rigueur des procédés utilisés par la Russie.

Le vaccin était alors « presque prêt » selon le pays sans pour autant communiquer à l’OMS les résultats de son étude sur l’efficacité du produit. Et depuis, le laboratoire en charge des recherches n’a toujours rien publié.

Sans possession de données officielles, et après moins de deux mois d’essais cliniques sur l’homme, plusieurs scientifiques britanniques s’inquiètent devant les affirmations russes. À Berlin, le ministère allemand de la Santé a aussi pris la parole mardi soir. Lui non plus ne fait pas confiance à ce vaccin.

« Un à deux ans » d’études

Il est difficile d’assurer à l’heure que le vaccin qui devrait-être mis en circulation le 1er janvier 2021 puisse réellement être distribué, comme l’explique le Pr Frédéric Adnet, professeur de médecine d’urgence à l’université de la Sorbonne et chef de service des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny.

TBO avec RFI

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