Plusieurs membres du gouvernement ont participé à la levée du corps de l'ex-ambassadrice de la Culture ivoirienne.

Publié le 31 août, 2020

Décédée le 20 avril dernier à Abidjan, la chorégraphe et fondatrice de la compagnie de danse ‘‘les Guirivoires’’ a été accompagnée à sa dernière demeure ce vendredi 28 août 2020 au cimetière municipal de Williamsville. Sous les hommages de la nation.

Elle a eu droit aux hommages de la nation. La célèbre chorégraphe, Marie Rose Guiraud, a été raccompagnée à sa dernière demeure dans l’émotion, ce vendredi 28 août 2020. La levée du corps s’est déroulée dans la matinée dans la salle Félix Houphouet-Boigny d’Ivoire Sépulture (IVOSEP), à Abidjan-Treichville, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Après un moment de recueillement chargé d’émotion, celle qui hisser haut le drapeau de son pays a reçu les honneurs militaires sur le parvis de la salle Félix Houphouët-Boigny.

Marie Rose Guiraud a tiré sa révérence le lundi 20 avril dernier, à l’âge de 78 ans suite à une longue maladie. Née le 10 septembre 1944 à Oyably, un village de la préfecture de Kouibly (ouest ivoirien), cette icône de la culture ivoirienne, initiée à la danse, a commencé sa carrière artistique de danseuse spirituelle et chanteuse traditionnelle africaine depuis l’âge de quatre (4) ans. Elle était danseuse spirituelle reconnue dans toute sa région. En 1963, alors qu’elle avait 19 ans, Marie Rose Guiraud a interrompu ses études secondaires pour se lancer dans la vie active.

Dans les années 1964, elle a travaillé successivement, comme secrétaire à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire puis au camp Galiéni à Abidjan, sous le général Révolte, où les Français ont reconnu son talent artistique. Partie en France en 1966, elle a suivi une formation d’infirmière à l’école de Nantes, qui formait les étudiants d’outre-mer jusqu’en 1969 où elle a obtenu un certificat. Puis elle a étudié en Belgique au conservatoire royal où elle a obtenu les diplômes supérieurs d’art dramatique, de danse en rythmique et de diction française.

De 1971 à 1972, Marie Rose Guiraud achève enfin sa formation à l’école de comédie musicale de Paris en France et à l’école de danse américaine moderne et contemporaine. A la fin de ses études, la chorégraphe revient en Côte d’Ivoire et devient la directrice du département de danse, des arts et traditions populaires à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC), où elle exerçait aussi en tant que professeur de danse traditionnelle.

Vendredi, lors de l’ultime séparation, l’époux de l’illustre disparue, Emett Mac Donald, s’est vu remettre symboliquement le drapeau tricolore ivoirien. Histoire de manifester la reconnaissance de la patrie à l’importante œuvre culturelle de Marie Rose Guiraud.  « Nous savons tous ce que Marie Rose Guiraud a apporté à la Côte d’Ivoire aussi bien au niveau national qu’international. C’est une philanthrope. Elle a, à travers ses œuvres, hissé le drapeau ivoirien dans le monde. Elle laisse un grand héritage à la Côte d’Ivoire, en l’occurrence, sa compagnie de danse Les Guirivoires qui, nous l’espérons, continuera de perpétuer son œuvre », a salué la ministre de la Culture et de la francophonie, Raymonde Goudou Coffie.

C’est 1974, qu’elle a créa cette compagnie de danse appelée « les Guirivoires». Le premier spectacle de ce groupe s’est tenu au théâtre de la cité de Cocody en janvier 1975, puis elle a participé à la création du groupe de danse ivoirien appelé «Ballet national».

Avant de regagner le cimetière de Williasmville, la dépouille de l’ambassadrice de la culture ivoirienne a été conduite à l’EDEC, à la Riviera Palmeraie, où elle a eu droit aux hommages d’artistes de tout horizon.

Ténin Bè Ousmane

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