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Veille environnementale : les industriels outillés pour la sauvegarde d’un environnement de qualité

Sensibiliser les établissements industriels sur l’impact de leurs activités sur l’environnement, les impliquer davantage dans la sauvegarde d’un environnement de qualité mais aussi, mieux faire connaître le Ciapol aux opérateurs économiques, tels sont les objectifs généraux que s’est fixé le Centre anti-pollution (Ciapol) le jeudi 15 décembre 2022, à Yamoussoukro, lors de sa 5e édition du déjeuner de presse du Ciapol avec les industriels Ivoiriens.

La pollution de l’environnement est une préoccupation pour chacun des habitants de la Côte d’Ivoire. Cette pollution impacte directement les populations. C’est donc une question qui mérite de nombreuses réflexions. Il faudrait évidemment, pour les professionnels de l’environnement, trouver des solutions et surtout mettre en place une kyrielle d’actions pour éviter que cette pollution continue d’avoir des conséquences sur les populations et leur environnement. 

C’est donc dans cette dynamique que le Ciapol, sous la conduite de son directeur général, Dr Dibi Niagne Martin, a organisé son traditionnel ‘’Déjeuner de presse’’ autour du thème central : « Le Ciapol assure la veille environnementale ! De quoi s’agit-il ? ». 

Faire connaitre ses missions régaliennes

Pour Dr Martin Niagne Dibi, directeur général du Ciapol, la structure qu’il dirige a plusieurs missions. Notamment, la mise en œuvre de la réglementation liée aux installations classées, l’établissement et la gestion d’une base de données environnementales, la gestion des déchets industriels, l’établissement et la gestion d’un Réseau National d’Observation pour la surveillance continue des milieux aquatiques, édaphiques et atmosphériques, la promotion des plans d’opérations internes et l’étude des dangers, la surveillance continue du milieu marin et lagunaire ainsi que des zones côtières par des patrouilles régulières, la gestion des espèces aquatiques envahissantes.

Mais aussi, le contrôle de l’application des lois, décrets et conventions nationales, régionales, règles de prévention, de lutte contre les pollutions du milieu marin et lagunaire par les entreprises, les navires, les engins de mer, de lagune, de fleuve, le contrôle et le suivi de la dépollution des sites contaminés, la sécurité et la protection de la santé du personnel, l’inspection des installations classées, l’émission et le contrôle des taxes d’inspection des installations classées, le recouvrement des taxes d’inspection des installations classées, sans compter des prestations liées aux analyses de divers ordres ou même des expertises environnementales développées par le Centre antipollution, etc. 

Les enjeux de la veille environnemental

A la suite de la présentation des missions du Ciapol, le Dg a également sensibilisé les industriels sur l’impact de leurs activités sur l’environnement ivoirien. Pour lui, « Toute activité humaine est polluante. Il n’y a pas d’activité mineure lorsqu’on parle de pollution.  », a-t-il averti les opérateurs économiques sur les enjeux de la veille environnementale. « L’état autorise les activités industrielles. Il prend les dispositions pour encadrer ces activités. Mais l’on se rend compte que notre environnement continue à se dégrader », s’interroge le patron du Ciapol pour qui « L’état a mis en place le Ciapol, l’Ande et l’Oipm pour accompagner les opérateurs économiques ». 

Dans ces échanges enrichissants, le Directeur du Centre Ivoirien Antipollution, a mis, face à leurs responsabilités, la nécessité des industriels de s’impliquer davantage dans la sauvegarde d’un environnement de qualité. Ces derniers ont exposé sur des préoccupations liées aux procédures de travail et à la qualité du service de l’agent contrôleur qui est le Ciapol. 

Mieux maitriser les procédures…

Pour une meilleure compréhension de l’accompagnement du Ciapol, le Dg a longuement expliqué sur de nombreuses procédures que les opérateurs ont le devoir de faire. 

Il s’agit, entre autres, de l’étude d’impact environnemental. Une étude qui se fait avant l’implantation du projet. Cette étude est faite par L’Ande. Mais si l’activité est déjà implantée, l’Ande fait un audit environnemental et met en place un Plan de Gestion Environnementale Audit en abrégé PGEA qui est validé par ladite structure.

L’arrêté d’approbation. C’est cet arrêté qui indique que l’étude environnementale a été réalisée et approuvé par le ministère de tutelle. Ce document donne le droit au Centre Ivoirien Antipollution d’accompagner les opérateurs. Cet arrêté, selon le patron du Ciapol, est signé par le mnistre de l’Environnement. 

La déclaration.  Cette étape est faite par l’opérateur économique lui-même qui remplit la fiche d’informations. Cet opérateur a 15 jours pour faire un retour au Ciapol. C’est au vu de ces informations que le Ciapol constitue l’arrêté administratif d’exister. 

La taxation.  Cette imposition, insistera le Dg de Ciapol, prend en compte que la superficie couverte. Toujours, selon lui, pour l’heure lorsque que le Ciapol va en inspection, « Certes la pollution est prise en compte, mais seule la superficie de l’unité d’activité est calculée. C’est la superficie capable de générer les nuisances qui est chiffrée. C’est sur cette base qu’est faite la taxation ». En effet et on le sait, le principe du pollueur payeur, qui dit que celui qui pollue plus paie plus et celui qui pollue moins paie moins, n’est pas encore appliqué en Côte d’Ivoire. 

Ce déjeuner de presse a permis aux industriels et au Ciapol d’avoir une même compréhension de l’enjeu environnemental et surtout de mieux comprendre les missions du Centre Ivoirien Antipollution. Les partenaires ont proposé au Ciapol la création d’un portail électronique. Cette plateforme, selon eux, pourrait améliorer l’efficacité du Ciapol sur le terrain et lui permettre d’assurer avec davantage de réussite la veille environnementale.


Chérif Alioun. (Correspondant)

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