«Vieux Dosso» est l’un des comédiens-acteurs les plus connus du cinéma ivoirien.
« C’est mon stimulant, j’aime mon métier et je ne le vois pas comme un travail, mais comme une passion. C’est pourquoi, je bosse sans relâche et je veux toujours donner le meilleur de moi-même », confiait Tiékoumba Dosso. Et c’est sa définition à lui. Plus connu sous le nom de « Vieux Dosso » l’acteur ne passe pas inaperçu. A la barbe grisonnante et avec une calvitie poussée, Dosso est un comédien complet.
Né le 31 décembre 1970 dans la sous-préfecture de Séguéla, chef-lieu de la région du Worodougou, située au centre nord de la Côte d’Ivoire, « Vieux Dosso » est un visage très connu du petit écran ivoirien. Dosso Tiékoumba a choisi sa voie. « On pensait que seuls les enfants ratés devenaient comédiens », affirmait-il. Mais la passion a été plus forte que les préjugés. Et le résultat est aujourd’hui visible. « Vieux Dosso » a marqué le public grâce à ses rôles dans les séries « Ma Famille » et « Les Invisibles ».
En fait Tiékoumba Dosso est un passionné d’art dramatique dès le jeune âge. Dès l’école primaire, deux institutrices ont marqué le jeune Dosso. Il s’agit de Mme Boa et Mme Timothée Georges. Elles ont éveillé en lui l’amour du théâtre. « Ce sont elles qui nous ont donné le goût de la scène », se souvient « Vieux Dosso ». Il intègre la troupe théâtrale de son école primaire à Séguéla avec laquelle il tourne dans la région. Au collège, il participe au festival de théâtre scolaire avec son établissement et fait également forte impression.
Cela a suffi. « Pour moi, tout était clair. C’était le théâtre, le théâtre et encore le théâtre », se souvient Tiékoumba Dosso. Dans sa tête, l’adolescent avait déjà fait son choix de vie.
A Abidjan, il intègre la troupe de Fomba Salia, puis Les Experts d’Abidjan dirigée par Séry Albert, aux côtés de Oméga David, Décothéy et Adama Dahico. Ensemble, ils créent « Les Créateurs du rire », rebaptisé plus tard « Les Rigolos d’Abobo » par Rose Marie Guiraud. Un parcours atypique. Sa détermination lui vaut d’être repéré par Michel Koffi-Djémé, qui lui offre un rôle dans « La révoltée ».
En 1993, il rejoint la compagnie nationale de théâtre en tant que comédien. En 1995, il fait son apparition dans l’émission satirique « Abidjan, on dit quoi même» qu’il co-anime avec Tassouman, diffusée sur RTI 2. En 2002, il crève l’écran dans la série télévisée « Ma famille ». Un véritable succès. En 2003 il joue le rôle principal dans le téléfilm « Adam’s le routier». Sans oublier son rôle campé dans «Monsieur 10% » lors de la première saison de la série «Superflic» réalisée par Aminata Diallo Glez et tournée au Burkina.
Après l’arrêt de la série « Ma Famille », Tiékouma Dosso développe ses propres projets. En 2012, il coproduit avec le réalisateur Pierre Laba, la première saison de la série « Sicobois ». C’est un succès. En 2015, il produit et réalise la 2ème saison de la série « Sicobois ». Deux ans plus tard, il joue dans la série culte « Invisibles », réalisée par Alex Ogou. Dosso est devenu une icône du cinéma en Côte d’Ivoire. Il joue au cinéma dans le long métrage « Desrances» d’Appoline Traoré (Burkina Faso), « Djagassa » de Hyacintehe Hounsou, «Le ticket à tout prix» d’Alain Guikou, la série « Cacao » en 2019, et « Le Futur est à nous », la nouvelle série réalisée et produite par Samantha Biffot.
« Vieux Dosso » a un secret. « Le respect n’est pas une soumission, mais une école. Le respect des ainés et des devanciers est essentiel, non pour leur courber l’échine, mais pour apprendre et grandir à leurs côtés ». L’acteur prône l’humilité et le respect des aînés comme piliers de la réussite
Sékongo Naoua
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