En ouvrant son affaire, il y a quatre ans, Mme Diabagaté n'a compter que sur elle-même.

Publié le 27 août, 2020

Cela fait quatre années que Julie Obin épouse Diabagate reconvertir dans le placement du personnel. De l’informel au formel étant de mise, la PDG de l’entreprise ASS (Alexandra, Sériba, Soumaila) a finalement pu s’implanter dans la majorité des ménages en côte d’ivoire et même à l’extérieur du pays.

Il n’est pas rare de voir plusieurs structures de placement des filles de ménages non déclarées qui offrent des services standards. Mais ASS entreprise, une société de placement de personnel domestique, déclarer depuis bientôt 2 ans. En plus de la rigoureuse sélection, il faut s’adapter à trois principales exigences : le savoir vivre, le savoir-être et le savoir-faire.

« Pour postuler ici, il faut être majeur (+ de 18 ans), car les mineures ne sont pas responsables en droit. Il faut avoir une pièce d’identité. Notre photographe prend également des photos d’identité », explique la PDG, Apres tous les éléments précités, une enquête est effectuée pour vérifier les dires du postulant. L’enquête permet de rassembler le maximum d’information sur le demandeur.

Les demandeurs sont soumis à des tests de connaissances et leur savoir-faire, renforcés ensuite en fonction des vides à combler par ladite structure, une chose est sure, le savoir- vivre, le savoir être et le savoir-faire c’est à dire être efficace, avoir la maitrise de soi et savoir tenir une maison, sont principalement dispensés aux postulants.

« Je donne beaucoup de conseils lors des formations. Par moment je demande de l’aide à des chefs cuisiniers et autres personnes que j’ai pu placer il y a des années. Elles répondent favorablement et partagent leurs expériences parfois à moindre cout ou gratuitement ». Ces formations gratuites sont aussi dispensées à des employés déjà en fonction. Elles sont très souvent demandées par les employeurs.

La première responsable d’ASS entreprise, Juriste de formation, veille aux respects des droits de ses travailleurs. De même que les dispositions sont prises en vue de satisfaire les employeurs, l’entreprise se soucis également du bien être des employés. L’établissement des contrats au sein de ladite entreprise tient compte de plusieurs paramètres.

« Le patron qui vient dans mon agence est obligé de respecter le contrat des filles. J’exige aux employeurs la définition claire des besoins avant tout. Mes employés ont au moins droit à une heure de pause la journée. Lorsqu’ils sont malades on ne les fait pas travailler. Dans ce cas, vous appelez l’agence et on vous fera venir un intérimaire si besoin. On ne lève pas la main sur eux. Les salaires varient de 40 mille à un million en fonction des charges et catégorie », fait savoir Mme Diabagaté.

Pour s’assurer du bon déroulement des contrats de part et d’autre, cette mère de trois enfants (Alexandre, Seriba, Soumaila), a opté pour le suivi et évaluation. Elle sillonne les maisons pour s’enquérir des nouvelles.

« C’est un travail dans lequel on gagne beaucoup de relation. Les patrons ne déboursent que 15 mille F CFA, en fonction des prestations. Je gagne en relation humaine. Et je suis un peu dans toutes les maisons de cote d’ivoire. Chaque client qui a une fille de moi, je suis chez lui », indique la PDG.

Elle fait tout de même face à certaines difficultés. « Ce n’est pas facile de gérer les hommes. On peut placer quelqu’un et il arrive qu’il ne veuille plus travailler. Cela arrive si, une fois sur le lieu du travail, il constate des charges suppléments qu’on lui demande », affirme-t-elle.

FINANCEMENT

L’ouverture de cette entreprise a été financée par Julie, elle-même. Elle n’a reçu aucune aide extérieure, selon elle. « J’avais de petites économies puisque je faisais bien mon travail et ça marchait bien. Pour débuter, ce n’est pas si compliqué. Quand je devais prendre le local, j’ai constitué l’entreprise en société. Grace à une voiture, je pouvais sillonner les différentes maisons et aller déposer les employés chez les clients qui ne peuvent pas se déplacer », explique-t-elle.

Après l’obtention de son baccalauréat en 2005 au lycée saint marie d’Abidjan, Julie Obin épouse Diabagate a été orientée en première année de droit a l’institut universitaire d’Abidjan (IUA). Mais faute de moyens financiers, elle a mis un terme à ses études pour se consacrer à son business : le placement du personnel de maison.

Marina Kouakou

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