Publié le 22 mars, 2021

La Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial de cacao, matière première du chocolat. Chaque année une évaluation est faite pour fixer le prix d’achat au producteur. Cette année la déforestation tente de baisser le prix du cacao ivoirien.

Le chocolat est beaucoup consommé à cette période par les pays Occidentaux. Alors cette période qui sert d’évaluation est baptisée « l’évaluation de pâques ». A l’occasion de la notation annuelle 2021 des chocolatiers et compagnies du cacao, Amourlaye Touré, représentant de l’Organisation américaine de campagne environnementale mondiale (Mighty Earth), a éclairé sur certains points du cacao Ivoirien. Ce vendredi 19 mars 2021, à Abidjan, M. Touré faisait remarquer lors d’une conférence de presse que le « cacao ivoirien est très menacé ».

« En Côte d’Ivoire, la pluviométrie n’est pas suffisante. Or la pluviométrie est directement reliée à la gestion des arbres. La qualité du cacao dépend de la pluviométrie et de la bonne santé de sa forêt. La déforestation, le travail des enfants sont aggravés et peuvent avoir des conséquences sur le rendement du cacao ivoirien.

Au cours d’une investigation, certains membres des coopératives attestent que le meilleur cacao se trouve vers Taï dans l’ouest ivoirien, parce que c’est uniquement dans cette zone que la forêt a été préservée véritablement en Côte d’Ivoire », a expliqué le Représentant du Mighty Earth.

Côte d’Ivoire a perdu 47000 hectares de forêt dans ses régions productrices de cacao en 2020, selon le groupe environnemental.

Ainsi, en perdant plus de 70% de son couvert forestier depuis 1960, principalement en raison de la culture du cacao, le premier producteur mondial de cacao, compromet gravement ce rang. La zone déboisée en 2019, a montré une certaine amélioration par rapport à 2015, alors qu’environ 60000 hectares étaient détruits chaque année, selon la structure représentée en Côte d’Ivoire par Amourlaye Touré.

Mighty Earth cartographie en effet la déforestation en Côte d’Ivoire sur la base de données satellitaires.

Il faut sauver la forêt ivoirienne

Cette situation pourrait avoir des conséquences sur la production agricole, notamment du cacao, principale source de revenus des populations.

« Cela peut jouer sur les conditions de vie des populations. En moins d’une décennie, le pays a perdu plus de 70% de son couvert forestier », a-t-il évalué.

Mighty Earth invite les autorités ivoiriennes à prendre des mesures collectives et urgentes. « Le cacao a besoin d’une bonne quantité de pluie. Or la déforestation réduit la pluviométrie. Il faut que l’agroforesterie soit pratiquée et généralisée dans les zones où le cacao est cultivé. Les zones forestières doivent être entretenues, et développées. Si La forêt n’est pas sauvée, le cacao Ivoirien ne sera pas de bonne qualité et sera, par conséquent, vendu à un coût bas », averti le conférencier.

Audrey Apie ( stagiaire)

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