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Publié le 7 décembre, 2022

« Ce que nous avons devant nous n’est pas un pas en avant suffisant pour les gens et la planète… nous aurions dû faire beaucoup plus ». Telle est la déclaration de Frans Timmermans, le chef du climat de l’Union européenne, à la fin de la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Cop 27. Des propos qui ne cachaient point le désespoir des Européens sur l’élimination des combustibles fossiles. « L’UE était « déçue » du résultat final du sommet », a-t-il conclu. 

En tout cas bon nombre de pays sont retournés avec un goût d’inachevé à la fin de la conférence sur le changement climatique qui s’est tenue du 19 au 20 novembre dernier à Charm El Cheick, en Egypte. 

Pour tout dire, le monde n’a pas réussi à parvenir à un accord sur l’élimination progressive des combustibles fossiles après que les discussions marathon de l’ONU sur le climat aient été « bloquées » par un certain nombre de pays producteurs de pétrole.

En queue de poisson !

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En effet, depuis des décennies, les scientifiques mondiaux avertissent que le réchauffement doit être limité à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels – un seuil qui approche à grands pas puisque la température moyenne de la planète a déjà atteint environ 1,1 degré.

Au-delà de 1,5 degré, le risque de sécheresse extrême, d’incendies de forêt, d’inondations et de pénuries alimentaires augmenteront considérablement, ont déclaré des scientifiques dans le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Mais alors que les délégués au sommet ont affirmé l’objectif de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius, les experts du climat ont exprimé leur consternation face au manque de mention des combustibles fossiles ou à la nécessité de les réduire progressivement pour empêcher les températures mondiales d’augmenter. Comme il l’a fait l’année dernière lors du sommet de Glasgow, le texte appelle à une réduction progressive de l’énergie au charbon et à une « élimination progressive des subventions inefficaces aux combustibles fossiles », mais ne va pas plus loin pour appeler à une élimination progressive de tous les combustibles fossiles, y compris le pétrole et le gaz.

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Cette tentative de s’attaquer à la plus grande source d’émissions de réchauffement de la planète à l’origine de la crise climatique s’est soldée par un fiasco après qu’un certain nombre de pays, dont la Chine et l’Arabie saoudite, ont bloqué une proposition clé visant à éliminer tous les combustibles fossiles, pas seulement le charbon. 

Maintenir le réchauffement climatique : tous d’accord

Les responsables de l’UE ont menacé de quitter la réunion si l’accord final n’approuvait pas l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. 

Les négociateurs de près de 200 pays lors du sommet des Nations Unies sur le climat COP27 en Égypte ont convenu que le monde devait réduire les émissions de gaz à effet de serre presque en moitié d’ici 2030.

L’accord a finalement réaffirmé l’objectif de maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels.

Lire aussi : Cop 27 : Le Vice-président conduit une délégation à la 27e COP sur le climat en Egypte

Djolou Chloé

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