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Publié le 9 septembre, 2022

Abidjan, 09 sept 2022 – Voiedefemme.net – Une étude sur la documentation des violations des droits économiques, sociaux et culturels des travailleurs domestiques en Côte d’Ivoire a été validé, jeudi 8 septembre 2022, à Abidjan, par des Organisations de la société civile (OSC) au cours d’un atelier organisé par le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la famille (RIDDEF) en collaboration avec les partenaires au projet.

Il s’est agi pour les participants de procéder à un examen critique du rapport en vue de formuler des suggestions et des recommandations pour mieux illustrer la situation des travailleuses domestiques dans le pays et identifier les opportunités des synergies en vue de mieux porter le plaidoyer en faveur de la protection de cette frange de travailleuses vulnérables.

La présidente du RIDDEF, Chantal Ayémou, a salué l’engagement de la Côte d’Ivoire dans « son vaste chantier de réformes politique, économique et sociale » déclinées dans le Plan national de développement (PND 2021-2025), avec des réalisations qui ont pris formes. Nonobstant ces avancées « significatives », a-t-elle déploré, les défis liés à l’amélioration des conditions de vie des populations persistent et des disparités existent entre les différents secteurs d’activités.

En 2021, la population des travailleurs domestiques était de 75 millions dans le monde, a révélé la directrice du Centre de recherche et d’actions sur les droits économique, social et culturel (GRADESC), Diallo Fatima qui a espéré que, de l’atelier, sortiront des orientations pour l’amélioration des droits des travailleurs domestiques de la sous-région.

Quant à la représentante des ministères de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Sylla Awa, et de celui de l’Emploi et de la Protection sociale, Jean-Marie Waho, ils ont reconnu les violations des droits des travailleurs domestiques et invités les organisations de la société civile qui œuvrent dans ce domaine à ne pas hésiter à saisir leurs services compétents.

Ils ont rappelé l’existence des dispositions réglementaires dans la constitution sur la protection et le bien-être des couches vulnérables, surtout le code du travail de 2015 qui contient de nombreuses innovations.

« La protection de la femme et des filles est, pour nous, non négociable. Nous avons ratifié, en Côte d’Ivoire de nombreux instruments internationaux », a martelé Mme Sylla, citant la Ministre Nasséneba Touré, et rassuré que le ministère en charge de la femme travaille « à traduire les dispositions légales en actes concrets et vérifiables ».

Une enquête de 2014-2025 du RIDDEF sur les atteintes sur les violations des droits des filles employées de maisons révélait que sur un échantillon de 557 employés domestiques identifiés dans quatre communes du district d’Abidjan, Abobo, Cocody, Marcory et Yopougon, 22,6% de jeunes filles travailleuses domestiques avaient moins de 18 ans, 95% travaillaient plus de 10 heures/jour,  36,8% ne bénéficiaient pas de jours de congés et 26,4%  étaient privés de leurs salaires.

L’étude pilotée par le RIDDEF a bénéficié du soutien financier du GRADESC en partenariat avec la Foundation for a just society (FJS) et l’Association de défense des droits des aides ménagères et domestiques (ADDAD).

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Source / AIP

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