Il est un chanteur-compositeur. Il se fait appeler le sentimental. La musique de Daouda Koné continue de bercer.
On découvre en lui un GG Vickey avec ses chansons romantiques et pleines d’humour. Daouda Koné est d’une époque mais ses chansons sont toujours bien écoutées. Daouda Koné, dit Daouda ou Daouda le sentimental, est né le 1er janvier 1951 à Niangoloko (Burkina Faso) d’un père maçon.
De Niangoloko pour les études primaires en passant par Abidjan, Daouda Koné termine ses études à l`Institut National de l`Audiovisuel à Bry-sur-Marne, près de Paris en 1975, avec le diplôme de Contrôleur technique en poche. « C’est en France que j’ai appris à jouer à la guitare avec mon voisin », se souvient Le sentimental.
En fait Daouda Koné n’a pas fait des études de musique. Il a appris la musique sur le tas. Le sentimental est sincère. « Je chantais pour le plaisir de mes amis. Je n’avais pas prévu être artiste chanteur », affirme-t-il.
En réalité dès son arrivée au pays avec son diplôme de Contrôleur technique, il commence alors à travailler à la Télévision ivoirienne la même année. « Je jouais à la guitare et je venais avec elle au travail », se remémore l’artiste.
En 1976, ses collègues ayant découvert ses talents cachés de chanteur-compositeur, l`invitent souvent à leurs émissions de variétés musicales. Il obtient un succès immédiat auprès des téléspectateurs.
« Le déclic a été la chanson sur les gbakas d’Abidjan en 1976 », affirme Le sentimental. Oui un chanteur-compositeur était en train de naître. Celui là même qui allait bercer le cœur de beaucoup de personnes avec sa voix suave et ses textes pleins de poésie et d’humour. De manière générale, nombre de ses textes parlent de rapports hommes-femmes d’où son surnom de « Daouda le sentimental »
Georges Tai Benson, alors directeur de programme de la Télévision nationale, décide de lui faire enregistrer son tout premier disque avec la fameuse chanson les « Gbakas d’Abidjan ». Le succès a été immédiat en Côte d’Ivoire et a même dépassé les frontières ivoiriennes. Daouda Koné devient ainsi une des figures emblématiques de la musique africaine. C’est un artiste atypique aussi bien par son style musical que par ses thématiques. L’amour se veut son thème favori. En dehors de ce thème, un bon nombre des chansons du Sentimental pose un problème embarrassant qu’il convient d’appeler dilemme.
La carrière musicale de Daouda le sentimental est lancé. Et les sorties de titres ont suivi. Après la sortie de « Gbakas d`Abidjan » en 1976 il s’en est suivi « Le villageois » en 1977 ; « Bouquet de fleurs » confectionné au Nigeria et produit par Maïkano Adamou en 1978 ; « Les collégiennes » en 1979 ; « Sinikeneya » en 1980 ; « La salsa de Niangoloko » en 1982. Et ce n’est pas tout. Car, très inspiré, Daouda le sentimental a sorti « La Femme de mon patron » en 1985 ; « Gnama-gnama sentimental » enregistré au Gabon en 1987 ; « Les Femmes d`aujourd`hui » en 1988 ; « Match nul » en 1990 et « Daouda et sa guitare » en1992.
Un répertoire dont les chansons véhiculent la philosophie, la vision du monde de cet artiste qui est une véritable sommité, une icône de la musique africaine.
Sékongo Naoua
