Publié le 28 mars, 2022

Le comité de veille en sa session du 10 mars 2022, a décidé d’élargir la vaccination contre le coronavirus aux adolescents à partir de 12 ans en Côte d’Ivoire. L’information a été publiée, à travers un communiqué signé du directeur général de la Santé, Pr Mamadou Samba, le vendredi 11 mars 2022 à Abidjan. Cette information sera-t-elle acceptée par la population dont la majorité reste méfiante face à la vaccination ?

Une équipe de votre magasine préféré est allé promener son micro dans les rues d’Abidjan et de l’intérieur du pays. Voilà ce qu’en pense les populations interrogées…

 Koffi Adjoua (couturière résidente à Adjamé) :

« Je n’accepterai pas de faire vacciner mes enfants »

Je ne fais pas confiance au vaccin à coronavirus. En réalité, je me demande s’il nous protège réellement. Si le vaccin n’est pas bien fait, il peut rendre nos enfants stériles ou impuissants. Personnellement, je n’accepterai pas de faire vacciner mes enfants.

Affoussata Dao (commerçante à Abobo) :

« Je n’aurai aucun mal à faire vacciner mon enfant »

Je pense que c’est une très bonne initiative de la part du gouvernement. J’ai vécu une bonne expérience avec le vaccin donc je n’aurai aucun mal à faire vacciner mon enfant s’il le faut.

Abdoul Karim (étudiant) :

« Je ne peux pas faire vacciner mon fils »

Je ne me suis pas fait vacciner. Et je n’accepterais pas aussi de faire vacciner mon enfant car nous avons tous peur des effets secondaires.

Kouadio Gervais (auxiliaire au plateau) :

« Je n’ai pas de problème mais, pour les enfants…c’est à voir »

Je n’ai pas de problème avec le vaccin à coronavirus puisque je l’ai fait. Concernant les enfants, c’est à apprécier s’il n’y a pas d’effets secondaires.

Me Ouattara Zana Siaka (huissier de justice à Angré) :

« Je ne suis pas d’accord pour les enfants »

Le vaccin n’a pas respecté les normes de validation d’un vrai vaccin. C’est un vaccin arrivé parce qu’il fallait trouver une solution rapide pour remédier à la pandémie. Les médecins ont dû brûler des étapes parce qu’il le fallait vu l’évolution de la pandémie. On était obligé de se faire vacciner puisqu’on ne pouvait pas voyager ni accéder aux lieux publics sans être vacciné. Pour les grandes personnes oui, mais Je ne suis pas d’accord avec celui des enfants car ils sont plus fragiles. J’aurai souhaité qu’ils attendent pour que tous les contours soient bien maitrisés.

Monsieur Silué (infirmier diplômé d’Etat à Korhogo) : 

« Il est nécessaire pour tous de faire le vaccin »

Je pense qu’il est nécessaire pour tous de faire le vaccin à coronavirus, car il n’y a pas encore eu d’effets secondaires aussi graves. Seulement que je remets en cause la politique de vaccination. Ce n’est pas bien réfléchi de dire aux populations d’aller se faire volontairement vacciner, tandis qu’il y a des objectifs à atteindre ? C’est une évidence pour les personnes qui refusent de se faire vacciner de retenir leurs enfants. S’ils leur tiennent à cœur, qu’ils le fassent au sein des écoles.

Madame Ouattara (médecin à Bingerville) :

« Je n’hésiterai pas à convaincre les parents à faire vacciner leurs enfants »

La médiatisation et les polémiques ont soulevé beaucoup de quiproquos autour du vaccin à coronavirus. Mais c’est lui qui a permis de freiner la propagation du virus. En effet, le vaccin ciblé pour les enfants est du type ARN dont les effets secondaires sont très moindres. Personnellement, je n’hésiterai pas à convaincre les gens à faire vacciner leurs enfants car je pense qu’il est nécessaire. Et comme c’est un acte volontaire, ça y va de la perception de chacun. Le ministre a déjà signé le décret concernant les enfants donc nous attendons les parents avec leurs enfants.    

Malgré la communication et les nombreuses campagnes de sensibilisation sur la vaccination contre la covid-19, les populations sont encore hésitantes. Aujourd’hui, selon les chiffres du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, il n’y a que 20% de la population vaccinée contre le coronavirus. Et pourtant l’objectif du gouvernement serait d’atteindre 70% d’ici la fin de l’année 2022.

Yahafe A. Ouattara (stagiaire)

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