Considérée comme maladie de misère, la lèpre se vit dans le monde. La Journée mondiale des malades de la lèpre est l’occasion pour l’Ordre de Malte et pour la Fondation Raoul Follereau de se mobiliser pour une campagne de dons.
Elle est encore très méconnue du grand public. Elle est souvent associée à une maladie du passé. La lèpre est encore présente dans de nombreux pays. Elle est considérée comme la maladie de la pauvreté, de l’ignorance, de la misère et de la honte. La lèpre se vit dans le monde et elle touche plus facilement les populations isolées et coupées des systèmes de santé. L’agent infectieux responsable de la lèpre est la bactérie mycobacterium leprae. Cette dernière semble être transmise par des gouttelettes d’origine nasale lors de contacts étroits et fréquents avec des personnes infectées et non traitées.
L’Organisation mondiale de la santé a déclaré environ 175 000 nouveaux cas de lèpre en 2022. Stigmatisés, les lépreux souffrent de cette maladie mais aussi d’exclusion. Si bien que la Journée mondiale des malades de la lèpre a été instituée. Elle est célébrée du 26 au 28 janvier de chaque année. Et ce depuis 1954. Ces trois jours représentent l’occasion pour l’Ordre de Malte et pour la Fondation Raoul Follereau de se mobiliser pour une campagne de dons. La célébration de cette année représente le 71ème de la Journée mondiale des malades de la lèpre.
Combat historique de l’Ordre de Malte, la lèpre est à la fois peu visible, très handicapante et stigmatisante. Aujourd’hui encore, elle continue de faire des ravages dans le monde. L’Ordre de Malte France agit sans relâche contre la lèpre dans plus de 10 pays. Il s’agit du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la République de Guinée, du Madagascar, de la Mauritanie, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Togo, du Cambodge, du Laos, du Vietnam et de la Nouvelle- Calédonie. La quête est essentielle. Elle permet à l’Ordre de Malte France de faire le nécessaire à l’égard des personnes qui souffrent de cette maladie. Chaque année, près de 20 000 personnes sont prises en charge par l’Ordre de Malte France dans le cadre de la lutte contre la lèpre.
En Côte d’Ivoire, la 71ème Journée mondiale des malades de la lèpre a été célébrée à Lakota. A cette occasion le directeur départemental de la Santé, Dr Rougoué Lucien, a révélé que trois cas ont été enregistrés dans sa circonscription en 2023. Ce chiffre est en baisse par rapport aux précédentes années où 25 cas de lèpre ont été enregistrés de 2020 à 2021.
La lèpre ne constitue plus dans le monde entier un problème de santé publique, malgré la persistance de foyers endémiques dans certains pays pauvres. « Il existe un traitement efficace contre la lèpre appelé polychimiothérapie (PCT). C’est une combinaison de trois antibiotiques : la rifampicine, la clofazimine et la dapsone. Le traitement peut durer de six mois à deux ans ». Peut-on lire sur la page de la Fondation Raoul Follereau.
En Côte d’Ivoire, en 1960 le pays comptait 120 000 patients atteints de la lèpre contre 500 malades aujourd’hui. La ville de Dimbokro a accueilli l’édition 2024 de la célébration officielle de la Journée mondiale de la lèpre.
SN
