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Publié le 5 septembre, 2023

Pathologie de la grossesse, caractérisée par une élévation de la pression artérielle, l’éclampsie est une maladie très dangereuse. Elle reste une maladie inconnue et difficile à maîtriser. 

La pré-éclampsie ou éclampsie est une maladie fréquente de la grossesse. Elle est associée à une hypertension artérielle et à l’apparition de protéines dans les urines. La plupart des patientes accoucheront d’un bébé en bonne santé et se rétabliront rapidement. La maladie peut se manifester plus tôt au milieu du second trimestre ou bien elle peut également survenir plus tardivement, peu de temps avant l’accouchement.

La pré-éclampsie est associée à certaines manifestions qui peuvent s’accompagner de divers symptômes comme des céphalées violentes, des troubles visuels (hypersensibilité à la lumière, « mouches », taches ou brillances devant les yeux), des acouphènes, des douleurs abdominales, des vomissements ou encore la diminution ou l’arrêt des urines. Des œdèmes massifs peuvent apparaître et s’accompagner d’une prise de poids brutale. 

« La terreur des femmes enceinte » fait peur. L’éclampsie reste l’une des premières causes de décès maternels. Environ 5% des grossesses s’accompagnent de pré-éclampsie. Dans la plupart des cas un suivi permet d’éviter les complications graves. Mais très peu de cas ont une forme sévère.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’éclampsie. Un antécédent de pré-éclampsie ; une grossesse multiple ; une première grossesse ; une obésité ; être enceinte et âgée de plus de 40 ans ou de moins de 18 ans ; des antécédents familiaux de pré-éclampsie (mère, grand-mère…) ; un changement de partenaire sexuel. Ce sont des facteurs qui peuvent être à l’origine de l’éclampsie.

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L’éclampsie semble méconnue. En fait, très peu de personnes du corps médical n’arrivent pas à faire assez tôt le diagnostique de l’éclampsie. Fait rassurant tout de même. Depuis une dizaine d’années, les causes de la pré-éclampsie sont mieux comprises : l’origine de la maladie est un dysfonctionnement du placenta. Celui-ci se développe apparemment normalement pendant le premier trimestre de la grossesse. Mais pose problème lors de la deuxième partie de la grossesse, période au cours de laquelle la croissance fœtale, et en particulier celle du cerveau du futur bébé, nécessite un flux sanguin considérable.

La prise en charge d’une pré-éclampsie nécessite une hospitalisation qui permettra un suivi extrêmement régulier de la future maman. Ce suivi inclut l’évaluation de la gravité de la pré-éclampsie pour la mère. Ce suivi permet également de mesurer le retentissement de la maladie sur le fœtus. 

En cas de mauvais pronostic, le seul moyen de protéger la mère est de mettre un terme à la grossesse. L’enjeu de la prise en charge consiste donc à prolonger la grossesse le plus longtemps possible, afin de libérer l’enfant à une période acceptable de son développement.

Il n’y a aucun doute. L’éclampsie est une maladie dangereuse et est très difficile à traiter. De plus des patientes qui ont une pré-éclampsie peuvent ne pas présenter de signes.

Il y a tout de même de petites choses à faire pour prévenir l’éclampsie. Éviter les grossesses trop rapprochées ; éviter d’avoir plusieurs partenaires sexuels ; avoir le réflexe d’un bon suivi de la grossesse pour les femmes de plus de 40 ans ou de moins de 18 ans. Ces actions ne vont pas forcement garantir le fait d’avoir l’éclampsie mais ils participent à réduire les risques de contracter la maladie.

Sékongo Naoua

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