Avoir de longs et beaux cheveux c’est presque le rêve de toutes les femmes. Cela leur donne une apparence de femme raffinée et naturellement belle. Hélas pour certaines femmes atteintes de l’alopécie ou pelade totale, ce rêve devient un cauchemar. Ces dernières, manque de pot, subissent le phénomène de la chute totale des cheveux appelé l’alopécie.
Si les hommes sont d’avantage touchés par les problèmes de chute de cheveux, les femmes ne sont pas épargnées. La preuve : 84% de femmes sont touchées par l’alopécie contre 72% des hommes (sondage publié en 2014 l’IFOP). Quelles en sont donc les causes ?
Causes
Se rendre belle, à tout prix, sans prendre en compte des effets secondaires, tel est le caractère de nombreuses femmes en Afrique. Selon des spécialistes, certaines coiffures comme les ‘’chignons’’ et les ‘’queues de cheval’’ sont responsables de l’aggravation de ce phénomène de la chute totale des cheveux. De fait, faire régulièrement des chignons gigas serrés ou des queues de cheval, permet que la ligne frontale se relâche et recule peu à peu. Chose qui emmène petit-à-petit la chute des cheveux jusqu’à avoir une partie de la tête totalement dégarnie.
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La grossesse aussi peut être une cause de la chute de cheveux. Lorsque certaines femmes remarquent la chute de leurs cheveux quand elles accouchent, paniquées, elles se précipitent donc pour s’acheter des shampoings. En effet, durant neuf mois avant l’enfantement, les cheveux sont en bon état mais, après la naissance de l’enfant, le niveau des hormones diminue et entraîne une alopécie qui est une réaction normale et éphémère. On n’oublie pas que l’une des causes des chutes de cheveux est sectionnée par les hormones masculines, et quand la femme est stressée l’hormone masculine appelé dihydrotestostérone se manifeste en elle ce qui provoque les chutes de cheveux. Un stress plus sévère après un choc ou un traumatisme peut causer une pelade, autrement dit la perte de cheveux par plaque.
Il faut aussi noter que la chute de cheveux est dans certains cas irréversible
Société et regard
Bien vrai qu’avoir toujours les cheveux soient pour certaines femmes une source de beauté cependant, elles acceptent quand même cette situation de chute de cheveux lorsqu’elles y sont confrontées. Quelques femmes témoignent !
Cette commerçante, Anabelle N’guessan, ne se fait plus de mauvais sang. « J’accepte ma situation », dit-elle.
« Lorsque je partais au lycée à l’âge de 12 ans déjà mon manque de cheveux se remarquait. Au lycée on se faisait coiffer et étant coiffé mon entourage remarquait le manque de cheveux au juste milieu de ma tête », se souvient-elle. D’abord un petit espace montrant une plaque, en suite un trou, puis la chute des cheveux signe de l’alopécie. « J’ai eu à visiter des médecins afin de retrouver mes cheveux et de comprendre mon problème. Mais avec tous les produits utilisés rien a marché », explique-t-elle, désolée. Depuis lors Anabelle a stoppé toutes consultations « désormais j’accepte ma situation », avoue-t-elle. N’ayant pas le choix !
Quant à M. Ouattara Eloge, elle estime qu’une :« femme chauve c’est drôle. ». Pour celle qui donne son avis sur l’aspect d’une femme atteint de l’alopécie, son regard est tout autre. Du moins, comme celui qui est surpris de voir pour la toute première fois, une femme chauve. « Je n’avais jamais vu une femme chauve, voir cette femme m’a fait éclater de rire. Elle n’avait pas portée de chapeau. Comme si cela ne la gênait pas !», raconte-t-elle avant de reconnaitre qu’être chauve, est un fait parfois naturel. Seulement, appuie-t-elle, il y a certaines femmes qui provoquent cela.
Pour Kadi Sawodogo, responsable marketing, il y a une solution à ce regard curieux et parfois moqueur de la société sur une femme atteinte de l’alopécie. « Des perruques pour nous aider », affirme-t-elle avec un brin d’humour. « Moi je n’ai jamais voulu être chauve mais, c’est Dieu qui a permis cela. Alors j’accepte de l’être. Aujourd’hui il y a des perruques pour nous aider. Il me suffit de mettre une belle perruque et ma journée est gagnée toute belle comme jamais. J’ai 30 ans j’ai commencé à être chauve depuis 16 ans. », évoque Kadi d’un air triste. Elle remonte dans son enfance douloureuse avec cette histoire. « Quand j’étais au collège les grandes filles et des personnes qui pouvaient voir au milieu de ma tête dans la classe passaient leurs mains sur ma tête pour rigoler. Me traitaient de vieille fille j’ai vécu une adolescence douloureuse puisque je n’avais pas les moyens à ce moment pour des perruques. », explique-t-elle, émotive.
Certes, l’alopécie qui est considérée comme un handicap à cause de l’aspect que cette maladie donne aux femmes chauves mais, de nos jours, plus question de paniquer. Il existe une solution pratique pour cacher et paraître comme les autres femmes : les perruques ! Tout de même n’oublions pas leurs conséquences également.
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Doriane Tiemoko (Stagiaire)
