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Publié le 14 novembre, 2022

Le commissaire du gouvernement, Ange-Kessi Kouamé, s’est fixé pour objectif d’éradiquer le racket du quotidien de l’Ivoirien. Ou au demeurant de le réduire au maximum. Peut-il réussir une telle mission ?

L’extorsion d’argent par abus, le racket, est un phénomène qui existe et se vit en Côte d’Ivoire. C’est un tueur silencieux. Les victimes : les populations.

Un passe-droit ?

Ce dimanche de fin du mois de septembre, nous sommes à bord d’un véhicule de transport commun, appelé communément Dyna. Nous quittons Korhogo, la capitale du Nord, pour Kouto en passant par Boundiali. Au corridor, à la sortie de la ville de Korhogo, c’est 2000 Fcfa dépensé par le chauffeur. « C’est un barrage mixte donc c’est cette somme que nous donnons chaque fois qu’on sort de la ville », nous informe-t-il. A 50 mètres environ après le corridor sont postés les motards auxquels il remet encore 1000 Fcfa.

A Tarato, situé à près de 50 km de là, il y a le barrage de la douane. C’est 2000 Fcfa qui sont dépensés là-bas. Les syndicats des transporteurs se positionnent avant le corridor sud de Boundiali. Le transporteur y laisse 500 et 2000 Fcfa au barrage mixte à l’entrée de la ville chère à Zémogo Fofana.

Au barrage, à la sortie de la ville, c’est 3 000 F CFA qui passent des mains du chauffeur à celles de nos forces de sécurité.

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A qui profite le ‘’crime’’ ?

On le voit, sur cette distance de 100 km, c’est un total de dix mille cinq cents francs qui ont été dépensés. Comment rentabiliser son affaire si ce n’est augmenter le transport ! Parce que sur les 18 places, le transporteur est obligé de consacrer la valeur de trois places pour les barrages routiers. Et ce sont encore les pauvres populations qui prennent les pots cassés.

Au fait, qui profite de tout cet argent collecté sur nos routes ? Une chose est sûre : si les différents responsables de nos forces de sécurité n’en profitaient pas le racket aurait disparu. Appel est lancé au commissaire du gouvernement.  Pour combattre le racket, cherchez aussi du côté des responsables. Les éléments qui sont sur le terrain rendent compte certainement à ceux qui les envoient sur les routes. Simple proposition.

Sékongo Naoua

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