Les étudiants boursiers n'auront plus à se déplacer pour faire de longs rangs devant les caisses du campus.

Publié le 17 janvier, 2021

Le mardi 12 janvier 2021 restera gravé dans la mémoire des étudiants boursiers de Côte d’Ivoire. Le principal mouvement estudiantin, a signé une convention avec une institution financière de la place pour assure le payement électronique des bourses aux bénéficiaires.

« Ce sera une bouffée d’oxygène. Nous espérons que la signature de cette convention rentrera en pratique cette année-là même », jubile André étudiant en licence 2 de sociologie.

Ce jour-là le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) Alain Saint-Clair et le président de l’institution financière Business Management Invest Côte d’Ivoire (BMI-CI Finances) Secongo Clotcho Sanogo venaient de signer un accord. Accord selon lequel les bourses seront désormais distribuées de façon électronique. Désormais chaque étudiant boursier n’aura plus à faire la queue devant la Direction des bourses (DOB). Son pécule lui serra virer via son compte.

« Nous disons merci à la direction générale du Trésor qui vient de sauver des milliers d’étudiants de Côte d’Ivoire en mettant à leur disposition cette plateforme afin de régler tous les problèmes d’encaissement et paiements que rencontrent le monde estudiantin et scolaire », s’est réjoui Allah saint-Clair. Et c’est bien à raison que le secrétaire général de la FESCI affiche sa joie. Car dans cette affaire de bourses, son organisation a une bien sombre réputation. A tort ?

Chaque année, à la paie des bourses universitaires, les bénéficiaires se plaignent d’être racket par des ‘‘camarades’’ se présentant comme agissant au nom du mouvements estudiantin.

Julien, étudiant, 24 ans se souvient de sa aventure. « J’ai eu ma première bourse en 2018. Après avoir retiré mon argent. Un étudiant se présentant comme de la FESCI m’a arrêté. Et m’a demandé de verser la part du syndicat. C’était 10 000 F CFA. Quand je lui ai voulu comprendre, il m’a fait savoir que le syndicat luttait pour nos droits et que c’était notre part de sacrifice de cotiser. J’ai dû payer. L’année suivante, j’ai vécu la même scène. Et j’étais surpris de constater que la rançon avait augmenté de 5000 F CFA ». Selon l’interlocuteur de Julien, la clé de répartition était fait de la manière suivante : 10 000 F CFA pour la FESCI nationale et 5 000 pour la section locale de l’établissement.

Julien s’est exécuté. De peur d’être dépouillé. A l’en croire, les étudiants qui ont tenté de résister avaient été entièrement dépouillés.

« Tous les boursiers étaient soumis au même racket », raconte Anne, étudiante, 23 ans à l’Université virtuel de Côte d’Ivoire. Anne n’est pas boursière. Mais elle a été éligible au Secours financier, cette pension versée aux étudiants n’ayant pu être retenu pour la bourse. « L’an dernier, j’ai postulé au Secours financier. Après avoir reçu mon argent, j’ai8 été interpelé par un jeune étudiant. Il me tend la main », se souvient Anne. Avant d’ajouter : « Les étudiants qui refusent peuvent être victime d’agression avant la sortir du campus par les même fesci. Donc on préfère leur donner ce qu’il demande pour ne pas sortir perdant. »

Pour le secrétaire général de la FESCI, ce racket n’est pas le fait de son syndicat. « Aujourd’hui la FESCI vient de signer un partenariat. Ce partenariat a été signé avec Trésor money. Parce qu’on a constaté du désordre aux payements de bourse. Et c’est la FESCI qui est indexée », regrette Alain Saint-Clair.

« Je ne peux pas nier qu’un membre de notre organisation peut se comporter de la sorte à un guichet. Mais ce n’est pas toute la FESCI. Il y’a plusieurs associations d’étudiants. Ils estiment que les étudiants doivent cotisés pour eux. C’est ce qui occasionne le vandalisme lors de la paye des bourses », explique-t-il. Avant d’assurer que son syndicat s’impliquera pour assainir cette opération. « C’est pour cela que la FESCI est en train de lutter pour la bourse des étudiants. Afin que leur argent soit versé directement sur un compte trésor money. La démarche est que la bourse ou secours financiers soit déposé directement sur le compte de l’étudiant », se dit convaincu Allah Saint-Clair.

« Si la bourse d’un étudiant est 650 000 F CFA. Il recevra les 650 000 F sur son numéro. Et pour tous ces efforts je crois que nous devons être félicités. Désormais chaque étudiant boursier doit aller créer son compte Trésor money. Pour recevoir sa bourse directement », exhorte le secrétaire général de la FESCI.

Audrey Apie (stagiaire)

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