Publié le 28 février, 2022

Ils se retrouvent désormais partout dans la ville. Eux, ce sont les usagers des motos et tricycles tout type, qui ‘’vagabondent’’ dans la ville d’Abidjan. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces motocyclistes emmènent avec eux, tous les dangers de la circulation.

Les usagers de motos et tricycles qui sillonnent dans la capitale économique ivoirienne sont-ils éduqués au code de la route ? Cette question mérite encore d’être posée. Et pour cause, le désordre ambulant avec son lot d’accidents causé par ces hommes sur leur engin.

Il faut le dire, entre livreurs de produits, coursiers et simples artificiers du plaisir, les motocyclistes ne cessent de semer des troubles sur les bords de la rive Ebrié. On peut même dire que leur présence constitue un réel danger pour les populations.

De jour comme la nuit, ces hommes passent, se glissent et se faufilent dans toutes les rues et les voies publiques, en partance pour des destinations inconnues. Sur leur chemin, c’est bien souvent désolation et drames qu’ils laissent. Toujours en situation d’urgence, ces motocyclistes et ces conducteurs de tricycles se livrent à un incivisme routier à nul autre pareil. Résultat, c’est la population qui paie les frais.

Autorisation de circuler ?

La question de savoir si ces engins devraient circuler dans la capitale économique avait semblé, entre temps, préoccuper les autorités ivoiriennes. Elles semblaient avoir déjà réglé la question.

 « Les tricycles sont désormais interdits d’accès à toutes les voies du réseau structurant de la ville d’Abidjan (toutes les routes nationales, toutes les routes en 2X2 voies et en 2×3 voies reliant les communes, tous les boulevards, les rues principales et avenues) qui jouent un rôle majeur dans le transit urbain», a précisé, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly après un conseil de ministre.

Et le ministre de la Communication, des médias et de la francophonie, d’ajouter que : « L’objectif général de ce plan de circulation est de fluidifier le trafic urbain dans le Grand Abidjan et de contribuer, de façon substantielle, à l’amélioration de la sécurité routière sur les itinéraires définis ».

Un constat toujours pas reluisant

Cinq mois plus tard, l’heure est au constat. Et il faut dire qu’il n’est pas reluisant. Du moins, à en croire les dégâts causés par ces hommes à motos. En clair, le message du gouvernement a été très vite emporté par le vent de la lagune Ebrié…

Toujours en état d’urgence, les motocyclistes roulent à vive allure, sans se soucier du code de la route et surtout au sort des piétons. Résultats, accidents et morts sont le lot de désolation qu’ils sème sur leur passage. Pourtant, Amadou Koné, le ministre du Transport ne cesse de marteler ceci : « Le conducteur d’une moto et toute personne transportée ont l’obligation de porter le casque, le conducteur a l’obligation de détenir un permis de conduire de catégorie A et les motos doivent être obligatoirement équipées de plaque d’immatriculation lisible, de rétroviseur convenablement déployé et de feux clignotants en bon état de marche ». Le constat parle de lui-même. Personne ne respecte ces règles. Pis !

A bas le code de la route !

Alors que le feu tricolore vire au rouge, synonyme d’arrêt pour les véhicules et tous les engins à roues, les motocyclistes passent sans même regarder si un piéton traverse. Et parfois en vitesse. Ce qui présage, évidemment, du réel danger qu’ils représentent, non seulement pour leur propre vie, mais aussi pour celle des populations.

Plusieurs cas d’accidents des ces usagers à deux roues ou trois roues ont d’ores et déjà été signalés dans la ville. Ces derniers gagneraient donc à revoir le code de la route et surtout à faire preuve de civisme pour la quiétude et la sécurité des usagers de la route.

Agir !

Force est de constater que les nouvelles mesures notamment la mise en place de la vidéosurveillance n’ont pas diluer les ardeurs dangereuses des cyclistes ivoiriens. Que faut-il faire ? la seule réponse qui reste aux autorités si elles veulent sauver leurs concitoyens c’est de faire appliquer, non seulement, les mesures prises au sommet de l’Etat, mais faire également appliquer les sanctions pour le bien-être et la sécurité des populations.

Arsène Lohouré

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